Morale, Jean-Jacques Rousseau, Emmanuel Kant, Hobbes, souffrance d'autrui, devoirs absolus, organisation sociale, communauté d'hommes
Selon Rousseau, la pitié est le fondement et l'origine de la morale, il se distingue donc des philosophes qui affirment que l'homme la nature humaine est mauvais (ex. : Hobbes) et que, dès lors, il faudrait contraindre l'humanité par des lois qui les empêcheraient de faire n'importe quoi, mais des lois qui en réalité font perdre la liberté.
Rousseau pense donc, au contraire, que l'homme naît naturellement bon, mais que la société le corrompt. L'homme serait animé par deux tendances naturelles : l'amour de soi et la pitié.
[...] Kant affirme que s'il existe des lois morales il existe des sujets moraux, des sujets capables d'agir moralement, comme l'homme. Autrui est alors un être capable d'agir moralement, ce qui nous oblige à le respecter puisqu'il a lui aussi cette capacité de nous respecter. Les choses ont un prix, les personnes ont une dignité : les personnes ne peuvent alors pas être traitées comme un moyen, car elles ne sont pas des objets (ex. : on peut déplacer un objet, mais pas une personne). [...]
[...] La morale et l'impératif catégorique selon Jean-Jacques Rousseau et Emmanuel Kant I. La morale selon Jean-Jacques Rousseau Morale : ensemble de normes et de règles relatives au bien et au mal propre à une société ou à un groupe Selon Rousseau, la pitié est le fondement et l'origine de la morale, il se distingue donc des philosophes qui affirment que l'homme la nature humaine est mauvais (ex. : Hobbes) et que, dès lors, il faudrait contraindre l'humanité par des lois qui les empêcheraient de faire n'importe quoi, mais des lois qui en réalité font perdre la liberté. [...]
[...] Agir moralement serait aussi agir par respect de ces devoirs absolus impératif catégorique). Kant dit que ces devoirs absolus proviennent non pas de Dieu, mais de la raison ; les respecter c'est respecter sa raison et ainsi la morale. Faire des devoirs c'est avoir des impératifs, il en existe plusieurs : Impératif hypothétique = le bonheur Impératif catégorique = le devoir, le bien moral Impératifs hypothétiques : - Conditionnels : ils sont soumis à des conditions (ex : vider le lave-vaisselle POUR mettre la table) - Relatifs : ils dépendent d'une autre fin que d'eux-mêmes - Particuliers : ils ne sont pas forcément les mêmes pour tout le monde puisqu'ils sont soumis à l'idée que chacun se fait du bonheur Impératifs catégoriques : - Inconditionnels : ils ne sont soumis à aucune condition - Absolue : ils ne dépendent de rien d'autre que d'eux-mêmes - Universels : ils sont valables pour tous et de tout temps Les impératifs catégoriques sont connus de tous puisqu'ils se basent sur la raison. [...]
[...] Mais selon lui, le mal ne viendrait non pas de l'homme ni de dieu, mais il viendrait de l'organisation sociale, qui pousse les hommes dans un amour propre (mauvais) qui détruit la pitié. Cet amour propre est non pas le fait de s'aimer soi-même, mais celui de s'aimer à travers le regard de l'autre, ainsi vouloir que les hommes nous aiment plus qu'ils ne s'aiment eux-mêmes, ce qui est chose impossible. Cette soif de reconnaissance va ainsi créer de la jalousie, de l'envie, mais va éteindre la pitié. Or, il affirme qu'il n'y a qu'en la pitié que peut se créer une communauté d'hommes. [...]
[...] Un autre intérêt de cette idée de sensibilité et de reconnaissance de la souffrance de l'autre par Rousseau est qu'on peut reconnaître une morale par exemple à l'égard des animaux, tous ceux qui peuvent éprouver de la souffrance, ce qui commence à se développer de nos jours. Une bonne éducation et une bonne politique seraient alors la solution ; plutôt que de survaloriser l'amour propre, il serait bon de valoriser la pitié. Conclusion La morale consiste à reconnaître la souffrance d'autrui et voir dans le visage de l'autre celui de l'humanité. [...]
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