Diversité culturelle, culture, anthropologie, identité, ethnocentrisme
Le concept de culture apparaît comme le travail final d'une longue évolution. Le terme initial vient du latin « cultura » qui donne une définition matérialiste et terre à terre de la culture comme « parcelle de terre cultivée » (au XIIIe siècle notamment selon D. Cuche) avant de devenir une action au XVIe siècle, qui décrit le « fait de cultiver ». Peu à peu le mot voit sa définition évoluer vers un sens plus figuré, entre le XVIe et le XVIIIe siècle notamment, devenant la « culture d'une faculté » ou d'un domaine précis comme les arts ou les sciences, ce qu'on constate par la première apparition du concept dans le Dictionnaire de l'Académie française en 1718. À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le terme est employé pour la description d'un état et non plus d'une action, et s'approche des idées de « formation » et « d'éducation » de l'esprit. Le concept de culture est souvent, à cette époque, associé au progrès, à l'évolution et à l'éducation.
[...] Cela dit ces différences permettent également aux approches nationales de faire évoluer leurs pratiques sur la base des nouvelles approches rencontrées, comme ce fut par exemple le cas en Amérique du Nord ou, tout en se métamorphosant suite à l'influence des études britanniques, les études recomposent la tradition plus ancienne des american studies. É. Neveu propose de voir les Études culturelles à partir de 3 axes : un regard sur des pratique culturelles des classes populaires, une approche politique et un espace interdisciplinaire. [...]
[...] U08 - Les pratiques culturelles - Sociologie des pratiques culturelles P. Coulangeon + Bourdieu Selon Philippe Coulangeon, qu'entend-on généralement par « pratiques culturelles »? Selon Philippe Coulangeon, on entend généralement par l'expression pratiques culturelles « l'ensemble des activités de consommation ou de participation liées à la vie intellectuelle et artistique, qui engagent des dispositions esthétiques et participent à la définition des styles de vie : lecture, fréquentation des équipements culturels (théâtres, musées, salles de cinéma, salles de concerts, etc.), usages des médias audiovisuels, mais aussi pratiques culturelles amateurs.». [...]
[...] En France la notion d'ethnicité est perçue de manière négative dans les sciences sociales et les médias suite à deux facteurs. Le premier est la façon dont on définit la notion, en effet le concept a une connotation perçue en politique comme souvent négative, soutenu par un sentiment d'« illégitimité républicaine ». L'ethnicité, selon l'auteure, est généralement « pensée comme le contraire de la citoyenneté, le lien national constituant une forme supérieure de lien social », image qui est relayée dans les publications et les médias. [...]
[...] Dans son article Denys Cuche précise cette négociation en comparant « l'auto-identité », celle que l'on se donne, se reconnaît, et « l'hétéro-identité » qui nous est donné ? voire imposée par les autres. L'identité est un travail à la foi intérieur, de construction personnelle, mais aussi un travail sur la façon dont on veut que les autres nous reconnaissent et nous identifient. C'est une négociation qui implique également des inégalités, car comme le montre l'auteur « tous les groupes n'ont pas la même autorité pour nommer et pour se nommer. [...]
[...] La diaspora implique également l'idée de communauté qui est rattachée par « une conscience identitaire commune de nature ethnique, qui participe d'une représentation de la collectivité disséminée comme formant une entité qui partage une même histoire et une même culture ». Qu'est-ce que le « Multiculturalisme »? Le multiculturalisme est un concept, utilisé surtout en politique, qui implique la « reconnaissance politique officielle de la pluralité culturelle et un traitement public équitable de toutes les collectivités culturelles ». C'est une notion opposée à « l'assimilationnisme ». [...]
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