Pouvons-nous nous demander dans quelles mesures le choix du vote dans le cadre d'une démocratie représentative est-il rationnel ?
[...] Ces conditions sont très difficiles à remplir en vérité. Certaines informations ne sont pas communiquées, donc pas accessibles. Les tenants et les aboutissants des propositions des candidats ne sont pas toutes prévisibles. Enfin il faut que chaque électeur s'intéresse à la « politique » dans son ensemble, sans apriori. En conclusion on peut dire, qu'il est très difficile d'avoir un vote qui traduit un choix parfaitement rationnel. Même si il peut l'être en partie pour différentes raisons, tel que l'adhésion, ou l'utilité du vote. [...]
[...] Le vote utile et le vote sanction Il se manifeste par un rejet des autres candidats et de leurs programmes. C'est un vote par défaut, toutefois il reste rationnel dans le sens où l'électeur va voter pour le ou les candidats qui diminueront le « moins » sa satisfaction ; Le vote sanction se manifeste par la volonté de sanctionner un autre candidat, du fait par exemple de son historique politique. Il fait intervenir la logique (pas uniquement) relative au passé du candidat. [...]
[...] En France par exemple, il faut avoir 18 ans, être de nationalité française, jouir de ses droits civils et politiques et enfin être inscrit sur les listes électorales. Ici, ce qui va nous intéresser, c'est l'arbitrage que va effectuer l'électeur au moment de faire son choix entre tel ou tel candidat, ou tel ou tel liste. Il est important de comprendre les conditions d'exercices d'un vote « rationnel », et d'observer son effectivité ou non. Ainsi pouvons-nous nous demander dans quelles mesures le choix du vote dans le cadre d'une démocratie représentative est-il rationnel ? [...]
[...] Dans les démocraties représentatives, les électeurs expriment-ils nécessairement un choix rationnel ? Les 11 et 18 juin 2017 se dérouleront les élections législatives qui font suite à l'élection présidentielle. L'élection de nos législateurs est fondamentale dans la 5[ème] république car il permet de conforter la vision politique qui a fédéré lors de l'élection du président. Ainsi quand les idées ne convergent pas - on parle de cohabitation - on dit que le système est bloqué. Le gouvernement étant entravé par le parlement. [...]
[...] Le système électif en est également pour partie responsable. En France la mécanique des deux tours, insistent à faire un « vote d'adhésion » au premier tour, pour « choisir » son candidat. Puis au deuxième, à faire un vote, utile ou de sanction afin d'en éliminer un autre. Il pourrait être envisageable, afin de s'approcher d'un vote « purement rationnel » de changer le système électoral de la cinquième république. Par exemple, en s'inspirant du système de représentation proportionnelle par l'entremise du vote unique transférable, comme c'est le cas en République d'Irlande. [...]
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