Il s'agit d'un exposé de sociologie des organisations ayant pour objet d'étude "l'Ecole des relations humaines".
Cet exposé particulièrement clair, exhaustif et structuré fait huit pages.
Plan :
Introduction.
I) Les Expériences de la Western Electric Company
A. Les enquêtes sur l'amélioration de l'éclairage
B. L'enquête de Mayo sur l'atelier expérimental d'assemblage de relais téléphoniques
C. Les entretiens de Whitehead
II) Les interprétations et les limites
A. L'effet HAWTHORNE
B. Les faiblesses de l'analyse
[...] Les enquêtes sur l'amélioration de l'éclairage Avant l'arrivée de Mayo, la direction de la Western Electric avait entrepris des expériences sur l'amélioration de l'éclairage dans les ateliers. Pour les ingénieurs participants, il devait exister une corrélation entre l'éclairage et la productivité des ouvrières. Ainsi, les ingénieurs restaient dans la pensée taylorienne : il existe une technique qui toujours est supérieure aux autres. Les responsables de l'expérience avaient constitué deux groupes d'ouvrières. L'un des groupes était isolé dans un atelier expérimental au sein duquel l'éclairage (la luminosité) pouvait varier. [...]
[...] L'atelier compte quatorze ouvriers, âgés de vingt à quarante ans, blancs, d'origine différente (américains, polonais, allemands, irlandais). Tous ont une ou plusieurs personnes à charge. Les observations montrent que les aptitudes techniques ne peuvent expliquer à elles seules les comportements au travail. La vie de groupe, à travers les normes informelles qu'elle produit, joue sur la productivité des ouvriers et leur aptitude individuelle. Cela mène à remettre en cause l'idée taylorienne selon laquelle les tests de sélection doivent obéir au postulat taylorien du « The right man at the right place »). [...]
[...] Le second groupe se trouvait dans un atelier où les conditions d'éclairage restaient inchangées. C'est le groupe témoin. Les observations faites dans les deux situations ont mis en évidence des résultats inattendus : la diminution de l'éclairage n'a pas impliqué une baisse de la productivité, elle a produit au contraire une curieuse augmentation de la productivité quelques soit le groupe ; une même augmentation de productivité est observée significativement chez le groupe témoin . Résultats inattendus : ce ne sont pas des facteurs techniques qui expliqueraient les variations de la productivité . [...]
[...] Ils montrent que la productivité est affectée par des changements dans la composition de l'équipe d'ouvrières. Lorsque certaines femmes ont dû être remplacées, l'arrivée de nouvelles fait surgir des réactions agressives chez les anciennes. Une femme portoricaine est rejetée par le groupe initial composé de femmes américaines, blanches. Les réactions à l'intérieur du groupe sont plus ou moins intenses selon la présence et la prise de position d'une femme ayant une personnalité forte. Celle-ci a une influence sur ses collègues et son point de vue finissait par s'imposer. [...]
[...] Le besoin d'appartenance est donc une variable fondamentale de la motivation et la recherche de satisfaction. La norme de production se plie en pratique aux normes collectives que le groupe se donne. Si les plus rapides freinent volontairement la production pour se mouler dans une norme collective, c'est sous la pression informelle de leur collègues : elles veulent appartenir au groupe, ce qui leur procure des satisfactions secondaires en terme de besoin de reconnaissance. Ainsi, ce à quoi l'École des relations humaines appelle, c'est à une « théorie des besoins ». [...]
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