Pratique de l'entretien, relation dominant/dominé, interview, méthodologie de l'entretien, recherche de l'information, travail de l'enquêteur, préparation d'un entretien, distance sociale
Ce document est une note de synthèse concernant l'article « S'imposer aux imposants. À propos de quelques obstacles rencontrés par des sociologues débutants dans la pratique et l'usage de l'entretien » écrit par Chamboredon Hélène, Pavis Fabienne, Surdez Muriel et Willemez Laurent et paru le 16 juin 1994.
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[...] À l'observation, les interviewés insistent sur les aspects formels ou institutionnels de leur métier au lieu de leur travail quotidien. Par conséquent, poser des questions sur leurs pratiques professionnelles amorce un travail d'objectivation qui tend à fragiliser les fondements de la domination. L'entretien avec des « dominants professionnalisés » suscite un problème particulier, extrêmement difficile à résoudre : « la répugnance des interlocuteurs à déborder le cadre professionnel ». En fait nos interlocuteurs vivent les questions non liées à leurs professions comme illégitimes. [...]
[...] L'intimidation surgit parfois et installe naturellement un malaise dans la conduite de l'entretien. En ce sens, le succès d'un entretien « réside en partie dans la capacité de l'enquêteur à combattre son stress en objectivant l'interlocuteur ». L'enquête suscite souvent l'exercice de la domination symbolique. Les premières manifestations de la domination des enquêtés sont perceptibles lors de prise de contact. À cet effet, décrocher un entretien est considéré comme une réussite chez bon nombre des étudiants. Dans ces conditions, la préparation de l'entretien apparaît comme une nécessité, même s'elle peut s'avérer parfois contreproductive. [...]
[...] Quelles difficultés peuvent-être rencontrées par les sociologues dans le cadre d'un entretien ? La pratique de l'entretien est sujette à des nombreux obstacles surtout pour les débutants. Les méandres des enquêtes paraissent souvent insaisissables aux novices qui ont une vision étriquée et non objective de l'entretien. Les analyses méthodologiques ne favorisent guère les possibilités de se départir de cette image inexacte de l'entretien. Les auteurs ont fait recours aux « travaux de sociologues pour questionner leurs expériences d'entretien ». Lors de leurs recherches sur « l'élaboration de «politiques publiques» et les ressorts du militantisme, ils ont été amenés à rencontrer des agents dominants et professionnalisés ». [...]
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