Professionnalisation des officiers et des soldats
Modernisation de l'armée et civilianisation
Interventions extérieures et images de l'armée devant l'opinion publique
[...] Ce professionnalisme et la conscience de leur rôle dans la société que celui-ci génère sont la garantie de leur soumission au pouvoir politique. Mais ce modèle de militaire professionnel contraste avec l'hétérogénéité des corps d'officiers dont les expériences historiques montrent leur engagement politique et des positionnements idéologiques et politiques divers. L'armée étant une organisation complexe, l'origine de ses membres est diverse, ce qui se renforce avec la division et spécialisation des tâches et métiers. Modernisation de l'armée et civilianisation Au fil du temps, le personnel combattant occupe moins de place avec par exemple les nouvelles activités de maintenance et de soutien. [...]
[...] Professionnalisation des officiers et des soldats Pour Jean Joana, Samuel Huntington propose en 1957 la première définition du militaire professionnel, en remarquant son apparition en Prusse, suite à la défaite de l'armée prussienne devant celle de Napoléon. Un premier décret de 1808 abolit l'origine de classe et ouvre le recrutement des officiers à « ceux qui peuvent se prévaloir des compétences requises » (p. 73). Sont mis en place des institutions de formation, d'examens d'évaluation des candidats, se généralise l'avancement au mérite, et l'on crée un état-major ouvert aux officiers méritants et indépendant de l'entourage du souverain. La victoire prussienne de 1870 sur l'armée française renforce la supériorité des officiers d'état-major qui forment l'élite de l'armée. [...]
[...] Pour Letonturier la professionnalisation de l'armée a été liée à une importante civilianisation. Ce phénomène impliqua l'introduction d'une population nouvelle qui a renforcé la présence et le rôle des civils dans l'armée, en bonne partie fonctionnaires, et qui s'intègrent dans des corps techniques et administratifs sur des postes plus ou moins qualifiés. Leur poids et influence ont ainsi augmenté considérablement par exemple en assumant des responsabilités de commandement. Cette situation a engendré des « problèmes de cohabitation » entre civils et militaires travaillant dans l'armée, même si au départ les premiers manifestent une l'attitude positive et des valeurs proches ou compatibles avec la culture militaire. [...]
[...] » (p. 609) Des différences apparaissent entre journaux des deux pays : les français donnent un rôle plus important aux généraux, aux chefs, au président et aux ministres, au gouvernement et à la politique ; l'armée apparaît comme une structure hiérarchique, le rôle des leadeurs compte beaucoup et l'action dépend surtout des décisions prises à Paris. Tandis qu'au RU ce sont « les soldats qui apparaissent comme les acteurs principaux, et non leur hiérarchie » (p. 609), aspect souligné par la dimension héroïque dans The Sun : le terme « héros » apparait 91 fois dans ce journal, contre 12 en Ouest-France dans Le Monde et 36 dans le corpus de The Independent. [...]
[...] 603) parmi lesquelles celle de l'armée. Aussi l'analyse porte sur un corpus d'articles du Monde pour la France et The Independent pour le R-U., ce qui permet de se pencher sur le « cadrage médiatique ». Certaines analyses ont été faites sur la presse plus populaire (Ouest France et The Sun). (p. 603) Dans EVS de 2008 et des enquêtes plus récentes apparaît un consensus quant à la confiance qu'inspirent les forces armées dans les deux pays des Britanniques et 72% des Français) : bonne opinion, respect, fierté, sentiments de sécurité et de sympathie sont les termes qui ressortent dans les deux pays. [...]
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