Les thèmes clés qu'on peut dégager sont les redéfinitions successives du rôle des citoyens dans l'effort de la défense nationale, une situation qui a évolué et qui reste toujours encadrée par la loi et les politiques gouvernementales, mais aussi déterminées par des pratiques et représentations sociales, et par un contexte changeant, depuis la chute du mur de Berlin (1989) et la fin de la guerre froide et la menace soviétique, jusqu'a les nouvelles menaces, terroristes, ou de grandes catastrophes naturelles et industrielles pouvant survenir à n'importe quel moment.
[...] Sont donc notés de façon précise les statuts et les rôles de chaque force de réserve militaire et de gendarmerie, la réserve civile de la police nationale, mais aussi la réserve sanitaire, la réserve civile pénitentiaire, les réserves communales de sécurité civile, et les tâches précises qui leurs sont assignés en cas de crise majeure, selon les compétences de chacun. En conclusion, que peut-on dire sur les effets de la suppression du service national et des suites dans la participation des citoyens dans la défense jusqu'au contexte actuel ? Cette suppression à la fin des années 1990 répondait à un besoin de professionnalisation de l'armée dans un nouveau contexte historique. [...]
[...] L'auteur se base sur des enquêtes et des sondages pour avancer ses analyses, et donne ainsi un point de vue sociétal sur la problématique, celui de l'opinion des Français au moment où ce projet a été mis en œuvre par la volonté du président de la République Jacques Chirac. D'où vient ce changement ? Dans les années 1970 et 1980, les jeunes ne percevaient plus le rôle du service national dans le système de défense militaire du pays et lui attribuaient une fonction plutôt civique. [...]
[...] Ils choisissent l'armée en raison des possibilités de formation offertes et par la diversité d'exercices de fonctions. Conscients d'appartenir à une élite, leurs attentes sont fortes et contrastent avec le traitement qu'ils reçoivent parfois des officiers d'actives qui les considèrent comme des « réservistes du dimanche », ce qui correspond souvent avec les emplois proposés aux ORSEM à faible valeur ajouté. Ce regard contraste avec les évolutions du contexte dans lequel s'inscrivent les nouvelles fonctions des ORSEM : professionnalisation de l'armée, technicisation, augmentation du nombre des opérations extérieures, qui « accroissent les besoins de l'armée en compétences dans de domaines d'expertise variés (informaticiens, linguistes, logisticiens, spécialistes de la communication, juristes, etc.) » (p.99). [...]
[...] 23) Evidement dans ce rapport le terme crise comprend un sens large. Une stratégie globale de sécurité nationale avait été définie en 2008 dans la Livre blanc de la sécurité. Mais l'on voit que la notion même de « crise majeure » reste floue, car il est difficile de considérer toutes les hypothèses possibles . Mais elle comprend les « risques classiques » naturelles ou industrielles par exemple, et les « nouvelles menaces comme les actes terroristes » ou les attaques informatiques, les « phénomènes climatiques », etc. [...]
[...] Quant aux aventuriers, leur engagement provient d'une passion quelconque : attrait pour les sports ou les activités physiques, vie de groupe, réalisation d'un rêve, maniement ou conduite d'engins (chars, armes . voyage, aventures, découverte des pays et des cultures. Ce sont avant tout des hommes de terrain plus attirés par la dimension opérationnelle qu'organisationnelle et bureaucratique. Selon l'auteur ces typologies « ne sont pas exclusives l'une de l'autre » (p. 104) et certains ORSEM sont qualifiés comme « inclassables ». [...]
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