violence, adolescence, impossible à dire, moyen d'expression
Ce début de mémoire traite du lien qu'il y a entre le passage à l'adolescence, qui réactive énormément de problématique et la violence qui devient un moyen de pouvoir s'exprimer.
Le mot adolescent n'est pas un concept psychanalytique, Freud parle de puberté et pas d'adolescence, ce qui l'intéresse c'est le bouleversement pubertaire. En effet, l'enfant qui grandit va être confronté à des épreuves au travers desquelles ils se posent d'une manière nouvelle toutes les questions qu'il s'était déjà posées pendant l'enfance. L'adolescent n'est plus enfant, mais pas encore adulte.
[...] D'autant plus que les transformations liées à la période pubertaire peut déstabiliser le sujet du fait des multiples modifications de son corps et de son psychisme, contre lesquelles il n'a aucun moyen de lutter. Il y a à la fois réactivation des traces infantiles et la confrontation à l'inconnu. Il est impuissant face à ce corps qui change qui peut générer en retour une violence défensive traduite par une réponse : l'agir comportemental. L'enfant du fait de la puberté, entre dans la catégorie du possible, c'est-à-dire qu'il peut réaliser ses désirs érotiques, mais également ces désirs agressifs. (GUTTON p.142) 3. [...]
[...] Qu'en est-il de sa construction identitaire et de ses relations précoces avec la mère ? Qu'en est de sa relation à l'objet ? Quelles fragilités se trouvent mises à mal dans ce processus et pousseraient le jeune à de tels actes ? La violence bloque-t-elle les mécanismes identificatoires nécessaires à la maturation du sujet ? Qu'est- ce qui n'a pas été élaboré dans ce processus adolescent? Qu'est-ce qui pousse le sujet à recourir à un système de défense se manifestant dans l'utilisation de la violence ? [...]
[...] Dans le passage à l'acte, l'enjeu est le sujet lui-même, il se situe du côté de l'angoisse. Il s'agirait donc d'une expression de violence alors que l'acting out relèverait plus du registre de l'agressivité. Pour Jean Bergeret rappelons-le, la violence est un processus primitif, présent dès la naissance du sujet. Elle rend compte d'un désir de vivre à tout prix et n'a aucune intention véritable d'agresser ou de nuire. C'est une réaction élémentaire et brutale destinée à diminuer une angoisse de destruction. [...]
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