Travail, émotion, mouvements sociaux, Psychologie, vie sociale, théorie de l'organisation, traitement cognitif, constructionnisme social, organisation du travail, conditions de travail, construction sociale, psychologie cognitive, action collective, parole, rationalité, Weber, Durkheim, cohésion sociale, travail social
Tenir compte des émotions lors de l'étude de l'action collective n'est pas une tâche aisée. Il est important de souligner la dimension affective des mouvements sociaux. Des chercheurs tels que Christophe Traini et James M. Jaspers soutiennent que la dimension affective des mouvements sociaux peut susciter un soupçon de régression vers une psychologie archaïque de la foule. C'est ainsi que les experts et les spécialistes de l'action collective reconnaissent l'importance du rôle des émotions. Les mouvements sociaux sont très souvent accompagnés d'émotions affectives et réactives qui peuvent traduire des protestations, des appréhensions ou des indignations.
[...] Dans ces déclarations, Weber rapporte les conceptions et les actions des autres. Mais en rapportant que Calvin et les calvinistes étaient non seulement sujets à l'émotion, mais supprimaient l'émotion de leur programme de construction et des pratiques qui se voulaient rationnels, Weber indique sa propre acceptation d'une telle explication de la rationalité, de l'émotion et des relations que ces deux concepts entretiennent. Weber qualifie les « éléments émotionnels » d'« antirationnels » et croyait que l'anti-émotionnalité se prolonge dans la vocation du capitalisme laïc (Weber 1905). [...]
[...] (1989). Durkheim and the social construction of emotions. Social Psychology Quarterly, 1-9. Hufendiek, R. (2015). Embodied emotions: A naturalist approach to a normative phenomenon. Routledge. Steven, R. D. K. [...]
[...] Patrick Charaudeau, Le Discours politique. Les masques du pouvoir, Paris, Vuibert p Traïni, C. (2010). Dramaturgie des émotions, traces des sensibilités. Observer et comprendre des manifestations anti-corrida. Ethnographiques. org. Latu, I., Kaiser, S., & Mast, M. S. (2013). [...]
[...] Mais la verbalisation des émotions rencontre des limites. Parmi ces limites on distingue : « le refus d'écoute de certains récits (si l'intérêt de l'auditeur est érodé par la répétition ou si le récit lui rappelle trop fortement sa propre vulnérabilité . ) » ; « la réticence à dire du locuteur (s'il ressent de la honte . ) » ; « les contraintes exercées par les institutions, où des normes, des attentes et prescriptions discursives peuvent conduire à formater la parole et à refouler le travail de mise en sens de certaines dimensions de la réalité socio-psychique vécue pour répondre à des objectifs institutionnels » (Glady, Vandevelde-Rougale, 2016). [...]
[...] D'après le dictionnaire de sociologie clinique (2019), l'émotion est un terme qui relie « l'état mental » et « l'expression corporelle ». Ce qui lui confère un caractère physiologique et biologique. Du point de vue des psychanalystes, l'émotion est un affect, une pulsion et connote « tout état affectif, pénible ou agréable, vague ou qualifié » ; ce mot désigne « l'expression qualitative de la quantité d'énergie pulsionnelle et de ses variations ». Pour les psychanalystes, l'affect auquel se rapporte l'émotion, « constitue le registre d'expression somatique de la pulsion, concept limite entre le psychisme et le somatique désignant la poussée qui fait tendre l'organisme vers un but ». [...]
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