Autour du mot uniforme, deux dimensions différentes se dégagent : une dimension visuelle et une dimension non visible que l'on pourrait qualifier d'intérieure.
La dimension visuelle renvoie à un aspect vestimentaire. L'uniforme serait alors la tenue, le costume que l'on endosse pour aller travailler.
La dimension intérieure est plus associée à des notions étrangères au costume lui-même c'est à dire des règles sous-entendues qui font partie intégrante de l'uniforme tout en ne figurant pas sur l'uniforme lui-même.
Mais ces deux dimensions sont étroitement liées car le port de l'uniforme n'est pas neutre dans la mesure où il permet bien plus que d'identifier ceux qui le portent...
[...] Mais, il est préconisé et ses caractéristiques sont définies par un règlement. Dans la Police Nationale, l'arrêté du 22 juillet 1996[1] réglemente la bonne utilisation qui doit être fait de l'uniforme. En s'engageant dans la Police Nationale, les futurs policiers savent qu'ils n'ont pas d'autre solution que de le vêtir. En étant intégré au règlement, cela évite toute confusion ou port fantaisiste de l'uniforme. Cela induit également le fait que des personnes sont là pour veiller au respect de cela. [...]
[...] (Silence) Y a t-il des tensions, un a priori, d'être dirigé par une femme ? Je pense que les hommes sont machos donc ils préfèrent avoir un collègue homme. Pour eux, les femmes qui sont arrivés là, les femmes qui vont arriver en juin ils disent : Ah ! Il va y avoir encore des femmes. On a pas besoin de femmes dans la police. On en a assez ! Elles font pas le même travail que nous. La femme a autant sa place que l'homme. [...]
[...] On peut citer parmi cela : honneur, patrie, honnêteté, courage, sérieux, confiance, ponctualité, devoir, respect de le hiérarchie Ces images sont le produit de la socialisation primaire et de l'image de la Police en uniforme. En fait le futur policier avant de s'engager connaît une partie des valeurs et y adhère dans la mesure où il compte les adopter un jour. Ce phénomène est une socialisation anticipatrice. En effet, selon MERTON, c'est un processus par lequel un individu apprend et intériorise les valeurs d'un groupe de référence auquel il désire appartenir. Dans le cas de la Police, il existe pourtant une différence par rapport à la théorie de MERTON. [...]
[...] Effectivement, d'après les enquêtes que j'ai effectué auprès de policiers, seuls les personnes chargées de représenter l'Etat tels que les policiers, les gendarmes, les douaniers en sont victimes. Enfin, si seulement les groupes cités précédemment font référence au monde militaire, c'est certainement parce que les employés des entreprises ignorent la dimension militaire à laquelle fait référence leur tenue. L'obligation du port de la tenue revêt peut -être plus des aspects de profits commerciaux que de disciplines militaires. o L'uniforme est obligatoire. Lorsque des employés portent un uniforme ce n'est pas parce qu'ils le souhaitent ou pas. [...]
[...] Pensez-vous que les femmes s'attachent plus à l'esthétisme de l'uniforme ? Oui. Si vous prenez le cas de collègues masculins, vous verrez rarement une femme avec une tenue négligée. Alors que les hommes ça les perturbe pas. Maintenant, vous allez les trouver avec une tenue où le pantalon au lieu d'être bleu marine, il est marron, sale, les chaussures elles sont pas cirées mais c'est pas grave. Chez les femmes y'en a pas beaucoup. En général, la tenue est toujours propre. [...]
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