Max Weber fut le premier à étudier la bureaucratie en tant que mode d'organisation. Bien entendu, il a existé des bureaucraties avant lui. On parle de bureaucratie égyptienne, sous les pharaons, lorsque les scribes avaient acquis un pouvoir important dans la vie quotidienne. Le mot «bureaucratie» fut inventé sous la Révolution française pour dénoncer les abus de pouvoir des comités révolutionnaires. La première bureaucratie moderne fut mise en place dans la Prusse au 18e siècle. Ce fut notamment Frédéric II qui rassembla toutes les lois de son royaume sous la forme d'un code, le code Frédéric.
Au départ de la sociologie des organisations, Max Weber (1864-1920) étudie le phénomène bureaucratique en considérant la bureaucratie comme instrument de rationalité. A partir des années 40, les sociologues américains tels que R K Merton, AW Gouldner, P Selznick s'intéressent aux effets de la bureaucratie, les dysfonctions. Dans les années 50, la notion d'organisation se substitue à la notion de bureaucratie, associée à la dysfonction. C'est ainsi que Michel Crozier élabore une théorie nouvelle des formes bureaucratiques établissant notamment des corrélations entre le système bureaucratique et les relations de pouvoir.
[...] L'auteur suggère que c'est un moyen d'éviter les relations face à face et de dépendance personnelle. Que perdraient les acteurs dans l'hypothèse d'une décentralisation des décisions? Les cadres de direction perdraient le prestige obtenu sans risque, les cadres subalternes, leur solidarité de groupe, l'absence de concurrence interne et de pression des ouvrières, les employés, la protection égalitaire contre l'arbitraire. Si au contraire l'hypothèse d'une centralisation accrue des décisions était avancée, le même type de réactions apparaîtrait, basé sur la peur du contrôle des échelons supérieurs. [...]
[...] La satisfaction au travail est liée au rapport entre le statut social de l'employée dans l'entreprise et à l'extérieur. Si la fonction occupée correspond aux attentes du milieu social, elle est source de prestige, et par conséquent la satisfaction est plus grande. Les relations interpersonnelles et intergroupes et le problème de routine Les relations interpersonnelles et intergroupes Les employées vivent dans un climat d'apathie et d'isolement et se plaignent de la pression et de la tension générale. La majorité des employées critique l'Agence. [...]
[...] Gouldner va travailler sur la bureaucratisation et la règle. Il étudie une entreprise de production de plâtre où l'on a instauré un nouveau système basé sur la rationalité et l'idéal type wébérien qui a remplacé un ancien système reposant sur une relation de confiance de type paternaliste. Ancien système : Le directeur entretient avec son personnel des relations sociales en dehors de l'entreprise. Absence de pointage, pas d'horaires définis, frontières floues entre les domaines de vie privée et vie professionnelle. [...]
[...] La pression du groupe impose aux individus un système d'attitudes rigides qui protègent les intérêts du groupe et préservent une zone de liberté individuelle dans la vie quotidienne. Le système d'autorité formelle L'autorité formelle est détenue par le directeur et le directeur adjoint mais leur donne peu de pouvoir. En fait, les décisions prises sont impersonnelles et respectent les privilèges. Le directeur ne peut accorder ou refuser des récompenses, promouvoir, ou attribuer des postes. Les résultats sont donc prévisibles. Le rapport de forces est inégal avec les syndicats, toute décision pouvant être contestée. [...]
[...] On aboutit donc à des dysfonctions. L'apport de ces auteurs a été de démontrer que ces dysfonctions, loin d'affaiblir le modèle bureaucratique, le confirment, voire le renforcent. Postulats : les organisations bureaucratiques ont des conséquences dysfonctionnelles importantes ; les conséquences inattendues qu'il y a à traiter les individus comme des machines ont pour effet d'encourager effectivement à continuer à se servir de la représentation mécaniste Modèle général de la bureaucratie : La structure générale des systèmes théoriques de Merton, Selznick et Gouldner est remarquablement semblable, elle peut être présentée comme suit : Fig : Modèle général de la bureaucratie[4] Ces auteurs ont utilisé comme variable indépendante une forme d'organisation, ou de procédures organisationnelles, destinée à contrôler les activités des membres dans l'organisation. [...]
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