Stéréotypes sociaux, apprentissage, Mathématiques, Sciences, sociologie, préjugés, inégalités, matières scolaires, éducation, système éducatif, enseignement, logique, catégorisation, parents/enfant, milieu social, stéréotypes de genre, réforme du baccalauréat, manuels scolaires, réussite scolaire, résultats scolaires, étudiants, médias, discrimination
Combien de fois avons-nous entendu dans notre entourage des personnes s'exprimer en ces termes : "j'ai beaucoup de mal avec les mathématiques", "je ne suis pas fait pour les mathématiques", "nous étions nuls en maths, donc forcément notre enfant le sera aussi", etc. ce sont des propos fréquents, que l'on entend régulièrement. Les stéréotypes sociaux, par exemple le milieu social, le genre, etc. viennent impacter le rapport que les personnes concernées entretiennent avec les mathématiques, et notamment l'apprentissage des sciences.
Nous allons nous pencher sur ce sujet complexe, mais qui demeure d'actualité, en tentant de répondre à la problématique qui suit : quels sont les impacts de ces stéréotypes sur la motivation des jeunes et leur approche des mathématiques ?
[...] Cette façon de raisonner va nous permettre de bien prendre la mesure de l'ensemble des tenants et aboutissants de ce sujet si complexe, mais tellement d'actualité. Les stéréotypes sociaux, moteurs d'une forme de reproduction sociale ? Il peut être intéressant dans ce premier axe de se questionner sur les stéréotypes dits « sociaux ». En effet, les parents sont bien souvent à l'origine de remarques telles que celles citées en introduction, pour rappel : « nous étions nuls en maths, donc forcément notre enfant le sera aussi ». [...]
[...] Bourdieu), EHESS. - Dietz T. L. (1998), « An examination of violence and gender role portrayals in video games: Implications for gender socialization and aggressive behavior ». Sex Roles - 442. - Donada E. (2022), « Mathématiques : les inégalités entre filles et garçons se sont-elles aggravées avec la réforme du lycée ? », Libération février 2022 - Elliot A J. and McGregor H. (2001), « A 2 x 2 achievement goal framework ». Journal of Personality and Social Psychology - 519. [...]
[...] Il peut s'agir de la musique, des arts plastiques, ou encore de l'éducation à la citoyenneté. Ce sont aussi des matières ou les élèves ont une plus grande liberté, de parole notamment, et cela les aide à prendre confiance en eux, à avoir de l'estime envers eux-mêmes et à confronter leurs idées. Nous pouvons donc dire qu'il existe un lien entre d'une part la valeur dite « académique » de la matière et d'autre part l'importance que l'élève va attribuer à sa réussite scolaire via cette matière. [...]
[...] Mais ce qui est marquant, c'est que les stéréotypes de genre étudiés plus haut vont aussi influencer ces choix. En effet, les jeunes garçons vont avoir tendance à accorder une importance plus grande aux matières scientifiques, dont font partie les mathématiques, et les jeunes filles vont à l'inverse avoir tendance à choisir des matières plus littéraires, par exemple les langues vivantes et les arts. Cet état de fait vient corroborer ce que nous avons vu précédemment et notamment l'idée selon laquelle les préférences s'expriment selon le genre de l'élève. [...]
[...] Mais il est difficile même dans ces cas-là d'atteindre un équilibre parfait entre garçons et filles dans les interactions. Les garçons demeurent les plus sollicités. Il est aussi risqué pour les enseignants de tout faire et de tout mettre en œuvre pour atteindre l'équilibre parfait, car cela conduirait peut-être à des perturbations par les jeunes garçons qui se sentiraient délaissés par les enseignants. Dans les matières scientifiques, et en particulier en mathématiques, il faut avoir une attitude plus expressive, ce que l'on retrouve plus souvent chez les garçons que chez les filles qui elles, souhaitent se tenir tranquilles et se débrouiller seules de leur côté. [...]
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