La sociologie des organisations, un grand domaine de la sociologie, qui apparaît formellement en France dans les années 1950. Elle apparaît dans les universités, les revues… Dans la communauté scientifique et universitaire. Mais, l'étude des organisations remonte à la fin du 19ème, début 20ème siècle, c'est-à-dire qu'elle remonte aux pères fondateurs de la sociologie.
On la retrouve auprès de Karl Marx (1818-1883), chez Max Weber (1864-1920) et enfin chez Emile Durkheim (1858-1917).
Ces trois auteurs ce sont intéressés à des aspects de l'organisation, que ce soit la division du travail social (pour Durkheim), ou les processus de spécialisation dans les usines ou les appareils bureaucratiques, ou encore au niveau de la transformation des rapports sociaux, le matérialisme historique selon Marx.
Une étude des organisations qui jalonnent la discipline sociologique, depuis ses pères fondateurs jusqu'à aujourd'hui et qui est devenue un sous-secteur de la discipline.
Un intérêt pour les organisations qui se développent dans les années 20 et 30 aux Etats-Unis, avec des enquêtes au sein d'entreprise, et d'organisation, notamment en réalisation à l'œuvre de Taylor.
En France, il faut attendre les années 50 et 60 on doit notamment à un homme l'importation de courants américains. Il s'agit de Michel Crozier. Il est considéré comme un des grands sociologues contemporains français, qui au début s'intéressait au mouvement ouvrier, socialiste puis au syndicat, et c'est un voyage aux USA, où il rencontre des auteurs, qui va le transformer et qui va constituer le point d'ancrage de son étude.
Il a fondé un centre de recherche spécialisé sur les organisations, le CSO, centre de sociologie des organisations, fondées dans les années 61-62, qui va constituer le bastion de la sociologie en France, et qui va poursuivre son institutionnalisation, avec la création de diplôme, notamment de 3ème cycle, notamment le master de science po Paris, qui est l'un des masters de sociologie, en relation avec le CSO.
[...] INTRODUCTION 3 questions à se poser : Où commence et où s'arrête la sociologie des organisations ? Souvent en parlant d'organisation, on pense à entreprise, voire à administration. La sociologie des organisations ne traite pas uniquement des entreprises et des organisations au sens strict. La sociologie des organisations, c'est aussi un moyen d'étudier l'action collective pour décrire le mécanisme de coopération. La sociologie des organisations, c'est aussi pensé l'organisation sociale, au sens large, et notamment montré que la coopération n'est pas naturelle, mais que la coopération se construit, est construite et se trouve être un construit social. [...]
[...] Rôle de cette notion d'intérêt : C'est de mettre entre parenthèses le poids du passé. Ils privilégient l'influence du contexte organisationnel dans la formation des comportements. Dans leur analyse, ils ne tiennent pas compte de la trajectoire de l'acteur, ils tiennent peu compte de la socialisation passée, ils analysent l'acteur tel qu'il est dans la situation organisationnelle. L'intérêt se forme dans l'organisation, dans le jeu des actions. Les deux auteurs (Crozier et Friedberg) considèrent que les acteurs sociaux disposent toujours d'une marge de liberté. [...]
[...] La nature et les règles du jeu conditionnent les stratégies des acteurs, mais sont en retour conditionné par elle. Le sac est défini comme un ensemble humain structuré qui coordonne les actions de ces participants par des mécanismes de jeu relativement stable. Mais à la différence d'un organigramme, un sac n'est jamais figé, dans la mesure où il est construit par les acteurs. Le sac est donc ce que les acteurs en font. Donc l'organisation est appréhendée comme un ensemble de jeu structuré. [...]
[...] Il est donc considéré comme le mode essentiel de réalisation de soi, et donc de construction identitaire, et de socialisation. C'est pour cela que Sainsaulieu a parlé de l'identité au travail, puisque dans les années 60, le travail est l'une des occasions principales d'échange entre les individus des sociétés contemporaines. Puisque globalement, dans ces années-là, on travaillait de 16 ans à 60 ans qui entraînaient de nombreux échanges. De nos jours, comme le temps de formation s'allonge, on rentre plus tard dans le travail, mais comme le temps de travail est rallongé, on passe au moins 40 dans cette période, mais entrecoupée de période de chômage, beaucoup plus qu'avant. [...]
[...] Il remarque que ce sont souvent des femmes ouvrières, mais aussi des salariés immigrés. Dans ce modèle, le groupe est refusé, de même que le leader. Le travail n'est pas une valeur, on y voit surtout une nécessité économique. Toutes ces cultures peuvent être présentes dans un même groupe, mais avec des pondérations et des évolutions différentes. Pour Sainsaulieu, l'expérience de la vie en organisation et l'expérience des relations de travail, va créer des contextes spécifiques d'apprentissages culturels. Car, il pense que l'entreprise est un lieu d'apprentissage, tout comme l'école. [...]
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