Les politiques ont bien compris l'importance de ce problème et en ont toujours parlé. Cependant, le débat mené en France depuis des décennies, a, semble-t-il, souffert d'une dépolitisation jusqu'au début des années 2000. En effet, abordée de manière ponctuelle par les pouvoirs publics, la sécurité routière est apparue comme une fatalité due au développement du secteur automobile, et a donc été banalisée. Sa responsabilité a été laissée aux cercles administratifs et techniques.
Le fait qu'elle n'ait pas été prise en compte à sa juste valeur par les décideurs publics et donc qu'elle n'ait jamais été une priorité nationale a été un frein indéniable à toute possibilité d'amélioration. Pourtant, les coûts humains, sociaux, et économiques sont évidents !
Toutefois, il faut noter que la sécurité routière, régie, en partie, par la signalisation routière, évolue dans un environnement complexe et fait face à des enjeux qui sont à la fois sociaux, culturels et économiques. Des partenariats ont, certes, été établis entre des groupes d'acteurs comme l'appareil gouvernemental, les industries automobiles, et les partenaires associatifs, mais restaient, il y a peu de temps, très instables. Cependant, ces derniers temps, il semble y avoir une nouvelle prise de conscience et une montée en puissance de l'enjeu de la lutte contre les accidents de la circulation, par différents acteurs qui, pour certains, jouent désormais un rôle important.
Les mentalités semblent avoir évoluées et les moyens mis en oeuvre aussi ! Après une vague de répression importante, l'heure semble désormais être à la prévention avec la sensibilisation des usagers. En effet, fin 2003, les radars automatiques ont commencé à fleurir le long de nos routes. Leur rôle préventif est souvent très contesté. C'est pourquoi il existe désormais des radars préventifs, ce qui signifie que ces radars indiquent la vitesse de circulation des véhicules sans jamais verbaliser les automobilistes pour leur éventuel excès de vitesse. Ces radars ne sont donc plus des « machines à fric » comme on peut souvent l'entendre concernant les radars automatiques classiques. On peut alors s'interroger sur l'efficacité d'un tel dispositif qui ne présente plus aucun risque pour l'automobiliste du point de vue de la sanction.
Le problème de la sécurité routière est donc posé. Mais quel moyen de signalisation est-il le plus efficace ? Et quels sont surtout les enjeux de ce problème ? Je vais tenter, à travers ce mémoire, de répondre à cette question tout en analysant l'évolution de la situation et les moyens d'action des différents acteurs.
Nous verrons tout d'abord en détail le contexte actuel de la sécurité routière. Pour cela je chercherai à montrer l'évolution de la circulation routière depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui, afin d'expliquer les nouveaux besoins et donc les nouvelles réponses données et attendues.
Dans un second temps, la présentation des différents acteurs de ce secteur nous permettra de mieux visualiser le fonctionnement parfois compliqué d'un problème important.
Enfin, je vous présenterai la situation actuelle et les différents moyens mis en oeuvre, afin de répondre à notre question (...)
[...] Les routes restent limitées à 90 km/h mais les voies express à deux fois deux fois le sont à 110 km/h et les autoroutes à 130 km/h. Ces dernières dispositions réglementaires ainsi que les différentes campagnes d'information et de sensibilisation qui avaient lieu à l'époque ont eu un effet très positif et encourageant puisque le nombre de décès sur les route a fortement diminué sur cette période, passant de morts en 1972 à en 1974 soit morts en moins sur l'année 1974 par rapport à l'année 1972, ce qui représente une baisse de près de en deux ans de la mortalité sur les routes. [...]
[...] Des correspondants sécurité routière sont désignés dans chaque administration de l'Etat. Ils veillent à la prise en charge de la sécurité routière dans tous ses champs de compétences et la représentent au Pôle de Compétences Etat sur la sécurité routière. Ce Pôle est réuni régulièrement par le chef de projet Sécurité Routière pour préparer, mettre en œuvre et suivre la politique de l'Etat dans le département. Dans le département les collectivités territoriales sont des acteurs importants en matière de sécurité routière. [...]
[...] In general, we can note that the tendency is modifying by something that really shocks population or by something that presents a real risk for their liberty (when they have the risk to lose their driver licence). For example, when there is an important accident with a lot of people talking about, drivers will be more vigilant for a short period, understanding that road presents a real risk. Moreover, when a new law announces that they will lose some points on their driver licence and a lot of money, this one is really respected and so generally, road safety will be improved. [...]
[...] On peut d'ailleurs noter un changement radical des comportements et ce notamment dans la façon d'aborder le sujet. On sait que l'utilisation de certains mots ou expressions est l'une des marques révélatrices d'un certain enjeu politique ou social. On remarque dans ce sens que les termes utilisés lorsqu'il s'agit de parler de cette problématique et des différents enjeux qu'elle pose en matière de sécurité ont très nettement évolués, et ce, semble-t-il, depuis l'allocution présidentielle du 14 juillet 2002. Quelques exemples : - Le 17 septembre 2002 se sont tenus les Etats généraux de la sécurité routière. [...]
[...] Ce document fait une nouvelle fois état d'une intention louable de traiter le problème, aussi complexe qu'il soit, sachant que les tenants et les aboutissants peuvent difficilement être dissociés. Mais là encore, le résultat ne se fait pas entendre à la hauteur des attentes : Quelques mesures qui étaient déjà dans les cartons de l'administration ont été mises en œuvre mais la révolution dans les esprits pour exiger une sécurité assurée par l'outil, avant de l'être par le comportement d'un usager soumis à un système de contrôle sanction peu efficace n'a pas été accepté La prévention prise dans le sens de la simple information n'a donc pas porté ses fruits. [...]
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