Société de consommation, capitalisme, technologie, réseaux sociaux, consommateur, éthique, consommation, comportements des consommateurs, surconsommation
La création de besoins nouveaux, caractéristique de la société de consommation, se fait encore plus rapide et effrénée à l'ère du capitalisme numérique. La technologie prend une place grandissante, obligeant à des mises à jour permanentes, par crainte d'exclusion. Les sollicitations de la publicité se multiplient, se perfectionnent et envahissent de plus en plus un quotidien où, d'autre part, internet joue désormais un rôle central. Internet redéfinit, en les portant à un point critique, les comportements qu'on attribue à la société de consommation.
[...] La question qui porte sur l'attrait exercé par la technologie dernier cri sur les sondés, est à ce titre particulièrement intéressante. En effet, elle crée une égalité parfaite entre les sondés : 46,7% d'entre eux achètent ou envisagent d'acheter les derniers produits technologiques sur le marché, et une proportion équivalente ne semble pas y penser. Sachant que ces produits technologiques sont appelés à être sans cesse renouvelés, cela met en évidence une dépendance aux technologies de la moitié des sondés. [...]
[...] Le sondage distribué par l'intermédiaire des réseaux sociaux ne permet pas vraiment de vérifier l'hypothèse selon laquelle les manifestations de résistance à l'égard de la consommation se multiplient et rend compte, semble-t-il, d'une certaine passivité. Peu de sondés manifestent la volonté de s'informer sur le sujet de la déconsommation d'entre eux le font de façon volontaire, tandis que 45% le font par hasard, alors que 50% ne le font pas du tout, confirmant une tendance à se laisser happer par des injonctions extérieures. [...]
[...] Il est alors peu étonnant que dominent dans les réponses au sondage des préoccupations d'ordre économique. Les grandes enseignes et les centres commerciaux (la distinction que nous avons faite entre les deux n'était peut-être pas assez claire) vont être très largement privilégiés par rapport aux commerces de proximité en raison des prix et des promotions qu'elles pratiquent. Les étudiants sont beaucoup plus dans une économie de l'urgence et de la sobriété obligatoire que des individus à fort revenu qui peuvent se permettre, dans leur manière de consommer, de faire plus attention à la qualité de ce qu'ils achètent. [...]
[...] (1970), La société de consommation, Paris, Denoël Lefebvre H. (1968), La vie quotidienne dans le monde moderne, Paris, Gallimard Validation des hypothèses Pour mener notre analyse, nous nous sommes essentiellement appuyés sur trois interviews et des questionnaires en ligne, à la fois quantitatif et qualitatif, visant à établir la variété des formes de résistance à la société de consommation, leur efficacité ainsi que leurs limites, et à voir si elles coïncident avec les recherches documentaires menées au préalable. L'acte de consommation est économique Les quatre interviews menées dans la dernière partie de notre travail mettent en évidence un avis partagé de manière unanime : la société dans laquelle nous vivons nous incite à consommer. [...]
[...] Mais le fait d'habiter chez ses parents lui épargne probablement quantité de dépenses au quotidien et lui fait perdre de vue cette somme d'actes de consommation dont est composé le quotidien : consommation d'électricité par exemple, frais d'entretien du foyer, produits électroménagers. Il n'a le sentiment de consommer que pour le plus élémentaire alors que le foyer prend peut-être en charge pour lui d'autres besoins qui vont du nécessaire au superflu. À l'inverse, les trois interviews qui suivent mettent en évidence une volonté de se détacher de ses influences, en adoptant une attitude responsable et soucieuse de l'environnement (interview une philosophie fondée sur une certaine forme de sobriété et de maîtrise à la fois individuelle et globale (le bouddhisme dans l'interview ou une attitude rationnelle qui consiste à reconnaître à la fois les bienfaits et les méfaits de la société de consommation et invite à s'en méfier (interview 4). [...]
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