La redevabilité entre le paradoxe du pouvoir discrétionnaire et de l'éthique de travail social - publié le 05/07/2023

Thèmes abordés

Travailleur social, influence, redevabilité, paradoxe, analyse transversale, hypothèses, travail social, assistantes sociales, approches, contrainte, enjeux, procédures, blocages, dialogue, bénéficiaires, éthique professionnelle, écoute active

Résumé du document

En raison de la nature complexe des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les bénéficiaires, les assistants sociaux doivent souvent adapter leur approche à la situation spécifique de chacun. Cependant, ceci pourrait créer non seulement des comportements de favoritisme dépendant de la personnalité et des besoins des bénéficiaires, mais aussi causer des comportements peu éthiques et ne respectant pas les droits fondamentaux de chaque personne. Dans ce sens, les réglementations constituent une tentative d'uniformisation de l'approche de la profession vers un cadre éthique et non contraint à la subjectivité.
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Les marges de manoeuvre dans le travail social sont des espaces d'autonomie et de flexibilité laissés aux professionnels dans le but de pouvoir adapter leurs interventions en fonction des besoins spécifiques des individus, des familles ou des communautés qu'ils pourraient accompagner. Elles peuvent par ailleurs prendre différentes formes, par exemple, les professionnels ont la possibilité d'adapter leurs méthodes d'intervention, de négocier avec les parties prenantes ou encore d'innover dans les approches utilisées. L'un des problèmes conséquents de cette liberté d'action est que celle-ci ne peut être exercée de manière arbitraire. Dans ce contexte, la redevabilité va être primordiale et assurer une bonne continuité du travail social, car elle implique directement la responsabilité des travailleurs sociaux de rendre compte de leurs actions, de leurs décisions et de leurs résultats
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Le travail social est un domaine complexe qui englobe une vaste gamme de pratiques et de services destinés à aider les individus et les communautés en difficulté et en demande. Chaque situation et chaque bénéficiaire sont uniques, ce qui rend la nature du travail social complexe et exigeante et les travailleurs sociaux vont faire face à des défis complexes, tels que la précarité économique, les problèmes de santé mentale, les abus, la discrimination, et tout autre domaine social. Afin de faire face à cette complexité, des marges de manoeuvre significatives ont été adoptées pour adapter leurs approches et leurs interventions en fonction des besoins spécifiques de chaque situation. C'est leur pouvoir discrétionnaire.

Extraits

[...] Cette hypothèse met alors en avant que le pouvoir discrétionnaire offre une plus grande li[Bt]é pour explorer des solutions créatives et à promouvoir la confiance dans les échanges. Ils ont la possibilité de mieux écouter et de comprendre les préoccupations et les besoins spécifiques de chaque individu, ainsi que de prendre en considération les points essentiels et subjectifs des individus qui ont besoin d'être éclairés, informés et aidés. Ceci leur permet de trouver des approches alternatives pour résoudre les problèmes auxquels les bénéficiaires sont confrontés ou pourraient être confrontés dans leur parcours Dimension 3 : Les réglementations du pouvoir discrétionnaire définissant les comportements éthiques des travailleurs sociaux. [...]

[...] Dans d'autres circonstances, un travailleur social plus directif et structuré peut préférer fournir des conseils et des directives claires pour résoudre les problèmes. En comprenant l'influence de leur propre personnalité sur leur travail, les travailleurs sociaux vont ajuster leur approche et développer leurs expertises selon les domaines d'intervention Hypothèse 1 : La personnalité du travailleur social, notamment ses traits d'empathie, d'ouverture d'esprit et d'adaptabilité, influencera directement l'approche qu'il adoptera pour aider le bénéficiaire. Les traits d'empathie, d'ouverture d'esprit et d'adaptabilité sont particulièrement importants dans le travail social. [...]

[...] Cela renforce leur crédibilité et favorise la confiance de la part des bénéficiaires. De plus, l'assistante sociale doit respecter la confidentialité et la vie privée, en garantissant la sécurité et la discrétion des informations partagées. Par exemple, les décisions qui ne peuvent pas être prises uniquement par la professionnelle fera l'objet d'une demande avec explication, cependant, les informations partagées doivent être calculées. Suffisantes pour exposer le problème et obtenir des autorisations spéciales, mais sans détails afin de conserver la relation de confiance et le secret professionnel. [...]

[...] L'assistante sociale doit exercer un pouvoir discrétionnaire éthique, en limitant les abus potentiels et en adaptant l'aide aux besoins spécifiques des bénéficiaires. Les assistantes sociales se doivent de maintenir une distance appropriée, une implication contrôlée et de se concentrer sur leur rôle informatif. Explication : En raison de la nature complexe des problèmes sociaux auxquels sont confrontées les bénéficiaires, les assistants sociaux doivent souvent adapter leur approche à la situation spécifique de chacun. Cependant, ceci pourrait créer non seulement des comportements de favoritisme dépendant de la personnalité et des besoins des bénéficiaires, mais aussi causer des comportements peu éthiques et ne respectant pas les droits fondamentaux de chaque personne. [...]

[...] Cette première dimension met en évidence l'importance de la posture d'écoute et de dialogue adoptée par l'assistante sociale pour établir une relation de confiance saine avec les bénéficiaires. L'éthique de la profession selon les travailleurs interviewés met en scène la prise en compte de l'individu en tant qu'humain et l'objectivité de l'analyse des actions qui ont la possibilité d'être entreprises par l'assistante. Finalement, il en ressort que l'écoute active et la personnalité empathique engendre une meilleure compréhension des besoins, des préoccupations et des perspectives des bénéficiaires objectivement, tout en incluant la subjectivité de l'individu. [...]