La famille est le premier lieu de socialisation de l'enfant et constitue donc la cellule de base de la cohésion sociale. Or, qu'entend-t-on concrètement par la notion de famille ? Il est communément admis que c'est « l'enfant qui fait famille ». Ainsi, deux personnes mariées ou vivant en concubinage qui n'ont pas d'enfant ne sont pas une famille. Dans le même temps, une personne seule avec un enfant est considérée comme formant une famille.
Cependant, ce que l'on désigne synthétiquement sous le terme de famille recouvre des réalités complexes et mouvantes au fil des époques : l'institution du mariage par exemple ne s'impose plus comme autrefois sous l'effet notamment de la Révolution sexuelle. La notion de famille n'est donc pas figée et statique, mais se définit de manière dynamique au rythme des évolutions sociétales.
De nos jours en effet, en ce qui concerne la vie de famille, différents facteurs font que le parcours familial d'une personne est de moins en moins linéaire. Les indicateurs démographiques attestent de l'extension de modes de vie qui, il y a encore trente ans, passaient pour des singularités. Les couples ne choisissent plus de se marier et le concubinage est un phénomène massif. Parmi ceux qui se marient le taux de divorce ne cesse d'augmenter passant de 22, 5% en 1980 à 38, 3% en 1996. La divortialité occupe une nouvelle place dans la société : aujourd'hui ce n'est plus un événement accidentel mais une des destinées potentielles du mariage. Le divorce est donc devenu une péripétie relativement fréquente du cycle de vie des générations actuelles. Le nombre d'enfants nés hors mariage atteint plus du tiers des naissances, alors que parallèlement les femmes ont de moins en moins d'enfants. Tous ces changements structurels interviennent alors que l'espérance de vie n'a jamais été aussi longue.
Les transformations sociales que l'ont peut repérer au niveau des familles révèlent non pas la fin de la famille mais la recherche de nouvelles formes de vie familiale, qui cherchent à s'adapter à l'évolution de la société contemporaine. Ces nouvelles formes banalisées de familles sont par exemple incarnées dans la monoparentalité ou les recompositions familiales. Les mêmes personnes peuvent se trouver, selon les étapes de leur vie, dans l'une puis dans l'autre situation. Cette vision dynamique impose l'idée que les pouvoirs publics doivent soutenir les individus aux moments où ils sont les plus fragiles : lors d'une séparation ou lorsque la charge d'éducation des enfants est trop lourde comme par exemple dans les cas de monoparentalité.
[...] C'est pour toutes ces raisons que l'opération Reparentalisation propose aux parents une place d'acteurs. Ce sont les échanges (de savoir, savoir-être, savoir-faire) qui créent une dynamique d'aide. Les parents, même s'ils rencontrent des difficultés, ne sont pas traités en coupables mais considérés comme des responsables légitimes et irremplaçables de leurs enfants. Ils sont invités à participer à une action collective sur la question éducative et l'exercice quotidien et concret de la fonction de parents. Les parents sont associés comme partenaires plutôt que destinataires et consommateur d'un produit social élaboré en leur absence. [...]
[...] D'ailleurs depuis peu, la médiation familiale constitue un nouveau champ de travail du CIDF de Roubaix[16] et de telles initiatives ne demandent qu'à se développer. Une réorganisation familiale, suite à la désunion des parents ou lors de la formation d'une nouvelle famille, représente pour les parents et les enfants une période difficile et remplie d'incertitudes. Dans le domaine des relations familiales et conjugales, les parents, voisins et amis ne sont pas toujours les mieux placés pour aider les parents à résoudre leurs difficultés. [...]
[...] Dans certaines familles, le rôle des aînés (grands frères et grandes sœurs) est déterminant. Ainsi en témoigne l'aînée d'une famille ivoirienne qui se désigne elle même comme étant le troisième parent »[46]tant son rôle dans la famille est important : aller chercher les enfants à l'école, rôle d'interlocuteur principal entre la famille et les institutions Leur place dépend de la dimension de la fratrie et de la différence d'âge avec les benjamins. Sur le plan culturel, il est clair que le principe de séniorité, marquant la prédominance des aînés sur les cadets est caractéristique des familles africaines : il définit la place et le rôle des individus. [...]
[...] Cette philosophie est d'ores et déjà celles d'acteurs de terrain roubaisien à l'image de Régis Theys[26].Cela suppose que le travailleur social reconnaisse ces personnes dans leur globalité, respecte leurs valeurs et leur mode de vie, les croit capables de ressources pour analyser les situations dans lesquelles elles se trouvent et prendre elles-mêmes les bonnes décisions. Le rôle principal du travailleur social engagé dans une action collective est de favoriser l'établissement de liens producteurs de vie sociale entre des acteurs distincts, séparés, isolés. Ce travail de reliance, c'est-à-dire de mise en réseau social, s'opère par la médiation. Le positionnement professionnel acquis dans les pratiques d'assistance ou de réparation individuelle n'est pas adéquat. Le concept de reliance fournit un référentiel très approprié pour comprendre les problèmes collectifs et essayer d'agir sur eux. [...]
[...] Une fois par mois, un espace groupe de paroles est offert aux assistantes. Elles souhaitaient entre autres rencontrer des intervenants professionnels sur la petite enfance (pédiatres, diététicienne . Ce travail va dans le sens de la professionnalisation du métier d'assistante maternelle conformément aux vœux de notre gouvernement. Sur leur demande, elles bénéficieront d'une formation de secourisme spécifique aux jeunes enfants. Une permanence téléphonique est également assurée par des assistantes maternelles. En outre, les parents peuvent être présents pour passer un moment au relais (fête de Noël . [...]
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