Dans un contexte concurrentiel où les systèmes éducatifs de chaque pays déploient tout leur potentiel pour faire rayonner leurs universités au niveau mondial, la France prend la quatrième position d'accueil des étudiants étrangers dans le monde et est le premier pays non anglophone de ce classement.
Ce constat s'explique en partie par le fait que les états africains (notamment les pays du Maghreb et d'Afrique subsaharienne) entretiennent avec la France de nombreuses relations complexes qui ne se résument pas seulement à la domination politique ou économique, mais aussi par des relations culturelles qui se sont établies tout au long de la colonisation française et qui perdurent encore aujourd'hui. On peut donc dire que le choix de la France pour de nombreux étudiants africains, comme destination privilégiée, est lié à diverses raisons politiques, historiques, linguistiques, culturelles, éducatives et familiales résultantes d'un passé commun.
Au-delà de cette proximité linguistique et culturelle entre ces pays, il ne faut pas nier le pouvoir d'attraction et les stratégies émises par la France afin d'attirer un nombre important de cerveaux étrangers pour le rayonnement de ses établissements.
[...] La présence des étudiants étrangers en France est façonnée par différents moments tout au long de leur expérience en mobilité internationale. En effet, les conditions d'arrivée et de vie de ces étrangers en France et la nature des liens entretenus entre ces étudiants et l'administration sont déterminantes pour leur intégration dans la société d'accueil, autant que ces conditions déterminent et influencent les décisions de ces derniers sur l'avenir de leur projet migratoire et universitaire. Des éléments qui marquent le parcours des étudiants étrangers en mobilité internationale et que l'on peut rapprocher de la notion de « trajet de métro » 13 de Bourdieu. [...]
[...] Plusieurs travaux et recherches portent sur cette réalité et cherchent à analyser et comprendre cette partie du parcours des étudiants étrangers en France. L'ouvrage « Les étudiants étrangers à Paris : entre affiliation et repli » de Catherine Agulhon et Xavier De Britto Angela5 en livre un très bon aperçut puisque que selon eux « l'arrivée en France est décrite comme un processus d'affiliation (Coulon, 2005) : les tracasseries administratives sont dénoncées par de nombreux étudiants de toutes origines (plus encore par les étudiants chinois et africains) ; la recherche d'un logement reste un défi difficile à dépasser ; l'exercice d'un travail rémunéré contraint le temps de travail studieux. [...]
[...] La nouvelle crise liée au coronavirus risque de fortement compliquer la mise en œuvre de ces enquêtes. En attendant de voir l'évolution de la situation, je compte maintenir cette forme d'investigation tout en réfléchissant à des alternatives si le besoin s'en fait sentir. Par exemple, dans le cas d'un reconfinement de longue durée ou dans l'impossibilité de mener mes entretiens je me tournerais peut-être vers une autre façon de les mener (par appel en ligne notamment) ou par un changement de méthode, comme le recours à des questionnaires. [...]
[...] Howard Becker étudiera les trajectoires de vie des fumeurs de marijuana ou bien encore des joueurs de jazz et utilisera cette nouvelle approche pour traiter de la déviance. Ainsi, même s'il élargira la notion carrière de Hughes à l'étude de l'organisation de la vie sociale en général, il en gardera néanmoins le fondement, c'est-à-dire le fait qu'elle désigne aussi bien les faits objectifs relevant de la structure sociale que les changements dans les perspectives, les motivations et les désirs de l'individu. [...]
[...] Historique de l'approche biographique en sociologie et apparition de la notion de parcours La sociologie est une discipline récente apparue au XIX siècle et c'est seulement en 1918, que la première étude a vocation biographique voit le jour, celle de William Isaac Thomas et Florian Znaniecki restituant l'histoire d'un paysan polonais migrant aux États-Unis. Celle-ci a servi de référence, notamment à l'École de Chicago dans les années 1920, pour nombre d'études qualitatives basées sur des récits biographiques en différents milieux. La notion de carrière, semblable à celle de parcours, apparaît dans ce contexte où Everett C. Hughes est un des premiers à l'employer. [...]
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