Salle de répit, isolement, institution spécialisée, centre hospitalier, handicap, dignité, consentement, prévention, déficience intellectuelle, TSA trouble du spectre de l'autisme, schizophrénie
Les institutions spécialisées jouent un rôle crucial en offrant un accompagnement adapté aux personnes souffrant de différents types de handicaps. Cependant, elles sont régulièrement confrontées à des défis comportementaux. Certains résidents, du fait de handicaps multiples ou atypiques, manifestent des comportements non conventionnels. Ces manifestations, pour un certain nombre d'entre eux, deviennent une alternative à la communication traditionnelle, faute de mieux.
Bien que ces établissements mettent en oeuvre des stratégies proactives de prévention, il arrive que des situations tendues émergent. Face à ces défis, l'introduction d'espaces dédiés, qu'ils soient appelés « salles de détente », « zones d'hypo-stimulation » ou « espaces d'apaisement volontaire », s'avère être une solution pertinente. Ces zones ont pour vocation d'offrir un refuge sûr et adapté.
Cependant, leur existence ne doit pas se substituer à une gestion adéquate du centre ni être utilisée de manière punitive. Leur mise en place doit s'inscrire dans une démarche réfléchie, conforme à un plan thérapeutique ou d'accompagnement, tout en garantissant le respect et le consentement de l'individu.
Le présent document vise à établir des directives claires pour l'élaboration et l'utilisation de ces espaces d'apaisement, assurant ainsi un cadre bienveillant et sécurisé pour tous.
[...] Assurance de la sécurité dans ces zones. Valorisation et promotion de l'initiative individuelle du résident pour l'utiliser de ces espaces. Aménager des espaces spécialement conçus pour apaiser. Organiser et identifier clairement ces espaces. Sécuriser ces zones pour assurer la sécurité des résidents. Reconnaître et encourager le besoin d'autorégulation chez les résidents. Concernant l'aménagement, il est primordial de définir et d'organiser ces espaces selon leur vocation afin d'assurer une circulation fluide et de proposer un cadre apaisant. Les panneaux indicateurs doivent être clairs, en tenant compte des niveaux de compréhension variés des résidents. [...]
[...] Cependant, des principes fondamentaux, tels que le respect de la dignité humaine, sont inscrits dans la Constitution fédérale suisse. En principe, les personnes hébergées librement ne peuvent être placées dans des espaces fermés à clé, et encore moins dans des chambres verrouillées. Cette approche tend à exclure, sauf en cas de situations d'urgence, tout verrouillage des « espaces de calme-retrait et d'apaisement » sans le consentement de la personne et/ou de son représentant légal. Un consentement éclairé et volontaire de la personne pourrait contredire une qualification d'espace d'isolement. [...]
[...] Art CC traite de la représentation générale par un curateur si une personne ne peut pas s'occuper de ses affaires à cause d'une incapacité mentale, d'une faiblesse psychique ou d'une autre raison. Art CC évoque le rôle du curateur en termes d'assistance personnelle, d'administration des biens et de représentation juridique. Le Code civil suisse évoque certaines dispositions relatives à la capacité de discernement (Art et 19 mais c'est plus précisément dans la Loi fédérale sur la recherche sur l'être humain (LRH) que l'on trouve des précisions sur le consentement éclairé pour les traitements médicaux et les recherches. [...]
[...] L'aménagement de ces espaces doit se baser sur les préférences personnelles, les sensibilités, l'âge, le niveau d'évolution et l'atmosphère souhaitée. Pour illustrer, prenons l'exemple d'une résidente qui manifeste son besoin de créer des frontières claires pour définir son intimité. La prise en compte et le respect de cette délimitation par son entourage sont alors déterminants pour son épanouissement. Inclure les résidents dans les décisions concernant l'aménagement de leurs espaces renforce leur sens de l'autonomie et de l'indépendance. Offrir une certaine flexibilité en autorisant les visites, soit dans l'espace personnel du résident, soit dans des zones réservées à cet effet. [...]
[...] Démarrage du projet Le projet concerne la création d'un espace de répit dans une institution non médicalisée, pour accueillir les personnes aidées en situation de déficience intellectuelle de normale à profonde, TSA ou autre pathologie psychiatrique. Ces espaces de répit sont conçus pour répondre aux besoins individuels des résidents, définis selon leur connaissance et pathologie. Cela peut être une chambre, une alcôve, ou même une mezzanine. L'objectif est de fournir un lieu sécurisé où un résident peut s'isoler de manière bénéfique. [...]
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