Mintzberg et la théorie de la contingence

Résumé du document

L'organisation est omniprésente, on ne peut faire autrement que de vivre dans celle-ci. Et cela tout au long de notre vie. Tout d'abord, la naissance dans une maternité, puis l'entrée en crèche, à l'école, à l'université, au travail, à la banque, dans un magasin, l'intervention de prestataires de services, agences de voyage, pompes funèbres.
L'organisation est une entité complexe que beaucoup d'auteurs ont cherché à comprendre dans toutes ses dimensions.
Les entreprises ont su développer des savoirs, des compétences et des stratégies. Elles ont su s'adapter à un marché mouvant et instable, elles ont su rester pérennes et prospères, elles ont mis au point des techniques, des solutions technologiques. La plupart des activités humaines ne sont pas des activités individuelles et solitaires : elles sont le produit des actions concertées et coordonnées de plusieurs personnes
La théorie de la contingence insiste sur l'hypothèse de base que les organisations, dont les structures internes répondent au mieux à la demande de l'environnement, parviendront à une meilleure adaptation et donc à une meilleure efficacité. En effet, en fonction des besoins de l'entreprise et de son environnement, il existe une structure organisationnelle adaptée. Nous serons donc capables de déterminer la structure adaptée.
L'intérêt de la théorie de la contingence est de :
-faire un diagnostic de la structure organisationnelle,
-déterminer le type de structure adapté à partir des besoins de l'entreprise,
-connaître la configuration d'une organisation afin de gérer efficacement les changements organisationnels.
A partir du moment où l'on aborde cet aspect de l'action, il est dans notre intérêt d'étudier ce qu'est une organisation, comment elle est gérée, s'adapte, décide et se transforme. L'organisation que constitue une entreprise intéresse aussi bien les dirigeants, les managers que les exécutants. Ces derniers, à des degrés différents, l'influencent et voient leurs actions influencées par son fonctionnement.
Mais avant de rentrer dans le cœur du sujet, nous définiront ce qu'est une organisation selon H. Mintzberg et le lien qu'elle entretient avec l'environnement.
Définition de l'organisation
H. Mintzberg définit l'organisation comme l'ensemble « des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes » afin d' « assurer la coordination nécessaire entre ces tâches ».
Nous pouvons également retenir qu'une organisation est un ensemble de personnes qui ont entre elles des relations en partie régulières et prévisibles. Cette définition large présume bien de la diversité des configurations possibles que nous allons aborder tout au long de ce rapport.
Le lien entre l'organisation et l'environnement (théorie de la contingence)
Les organisations sont influencées par leur environnement socio-économique. Un tel constat a été le point de départ de très nombreuses recherches, dont certaines ont eu l'ambition de créer une véritable science des organisations, établissant des lois complexes reliant un état de l'environnement donné avec les structures des organisations.
On peut distinguer plusieurs facteurs de l'environnement présentés comme exerçant une approche que l'on appelle école de la contingence à laquelle H. Mintzberg a appartenue.
La contingence est un concept clé en matière d'analyse des organisations et se définit comme une situation spécifique et évolutive qui conduit à rejeter des prescriptions uniques et standard. Pour les organisations, cette contingence est structurelle car les changements dans les variables externes provoquent des évolutions dans la structure de l'organisation.
Les travaux de Mintzberg portent ainsi sur la relation environnement/structure d'entreprise afin d'identifier des configurations structurelles que nous allons aborder tout au long de notre rapport.

Extraits

[...] Conséquences : - La stratégie de l'organisation est, compte tenu de la structure particulière liée à la division, diversifiée. Pour Mintzberg, cette organisation permet de résoudre les problèmes de la bureaucratie mécaniste puisqu'une stratégie divisionnalisée encourage une allocation efficace du capital dans l'organisation, favorise la formation des directeurs et réduits les risques. - Mais lorsqu'une organisation est ainsi diversifiée et divisionnalisée, la poursuite du mouvement risque à terme de favoriser la disparition du siège au profit de divisions agissant comme des organisations indépendantes L'adhocratie Caractéristiques principales : - L'adhocratie est une structure très organique avec peu de formalisation ou pré détermination des comportements. [...]

[...] Bibliographie Principal représentant du courant de la sociologie des organisations appelé école de la contingence, Henry Mintzberg est également à l'origine de modèles d'organisations de référence. Chercheur à la productivité notable et doté d'une réputation mondiale, il a rédigé pas moins de dix ouvrages. Il est distinguished scholar de l'Academy of Management en l'an 2000, et membre fondateur et ancien Président de la Strategic Management Society. Ses ouvrages ont été traduits en douze langues. Henry Mintzberg a abondamment écrit à propos de la gestion des organisations et des stratégies de gestion, avec plus de 140 articles et treize livres à son actif. [...]

[...] - Au niveau du centre opérationnel les unités sont de grandes tailles. - Des cinq configurations structurelles, la bureaucratie mécaniste est la configuration qui met le plus l'accent sur la division du travail et la différenciation entre les unités : La ligne hiérarchique développée garantie la coordination entre le sommet stratégique et le centre opérationnel. Environnement : - On rencontre ce type d'organisation dans des environnements simples et stables et donc prévisibles. - On trouve principalement la structure de bureaucratie mécaniste dans des organisations qui sont matures et dont la taille est suffisamment grande pour avoir un volume de travail suffisant pour permettre une répétition et une standardisation. [...]

[...] L'ajustement mutuel et la supervision directe sont les mécanismes les plus courants dans les organisations contemporaines. Malgré le recours à d'autres mécanismes de coordination, le succès de l'entreprise dépend essentiellement de la capacité qu'ont les spécialistes de s'adapter les uns aux autres Les paramètres de conception On parle de conception dès qu'il y a élaboration d'un projet d'action pour transformer une situation actuelle en une situation préférable. Ainsi, la conception joue un rôle dans la formation professionnelle puisque, dans ce cadre, le salarié vise à acquérir de nouvelles compétences dont il a besoin pour son emploi. [...]

[...] Ces cinq mécanismes de coordination peuvent être considérés comme les éléments les plus fondamentaux de la structure. Mintzberg considère que ces mécanismes constituent le ciment qui tient toutes les pierres de la bâtisse de l'organisation. Au fur et à mesure que le travail d'organisation devient plus difficile, les moyens favoris de coordination semblent passer successivement de l'ajustement mutuel, mécanisme le plus simple, à la supervision directe, puis à la standardisation des procédés de travail, à celles des résultats, à celle des qualifications et enfin retourner à l'ajustement mutuel dans les situations les plus complexes. [...]