violence, violence conjugale, femme battue, emprise psychologique, xixe siècle, XXIe siècle, XXe siècle, viol conjugal, exploitation sexuelle, chantage, dépendance économique du conjoint, violence psychologique, cycle de la violence, phase de tension, phase d'agression, phase d'excuses, agresseur, phase de réconciliation, phase de rémision, conditionnement mental, conditionnement psychique, auto-défense, patriarcat, inégalités entre les hommes et les femmes
La violence conjugale est un phénomène universel, omniprésent, dans notre société, qui transcende les barrières géographiques, culturelles, sociales, économiques et ethniques. C'est un sujet complexe qui soulève de nombreuses questions quant à ses causes et à ses conséquences.
De façon plus globale, nous pouvons observer que le rapport à la violence est subjectif par ses différentes manifestations, subtiles pour certaines. La violence conjugale n'échappe pas à ces caractéristiques de subjectivité, d'autant qu'elle est attribuée à la domination masculine, inconsciemment intériorisée, car fondatrice des rapports humains, ce qui participe à son installation insidieuse. Cependant, ces stéréotypes tendent à être déconstruits, notamment au regard de la modernisation législative du XX? siècle. Ce qui est particulièrement à l'origine de la résignation sans équivoque des violences conjugales au sein de notre société.
Face à cette répréhension, tout un arsenal de dispositifs est mis en place afin de prendre en charge la victime de violences conjugales, allant de la protection, en passant par les soins, à la « réparation » par la justice, ainsi qu'une possible reconstruction sur le plan social. Néanmoins, les victimes demeurent prisonnières de ces relations dans lesquelles elles sont installées depuis longtemps pour beaucoup, du moins assez pour qu'elles ne se sentent plus capables de pouvoir en sortir et demander de l'aide. .
[...] Cette phase, à chaque fois qu'elle est vécue, crée une augmentation perpétuelle du seuil de tolérance de la violence chez la victime. Cette phase de réémission dure jusqu'à ce que le quotidien reprenne ses droits, c'est-à-dire une nouvelle escalade de la tension. Cette spirale constante conforte la victime et son agresseur dans l'illusion de la possibilité de réparation et d'un nouveau départ. (Jaspard, 2011). Ainsi, les cas de dénonciation interviennent peu ou font l'objet de rétractation, en raison de la phase de réconciliation qui participe à la justification de cette violence : « C'est à moi qu'il dit « je t'aime ». [...]
[...] a identifié un phénomène cyclique commun à plusieurs situations de violences conjugales. Selon les termes de Maryse JASPARD, pilote de la première enquête quantitative en France (ENVEFF), ce modèle permet d'appréhender l'incompréhensible, à savoir pourquoi les femmes restent prisonnières de ces situations. (Jaspard, 2011) D'après ce cycle de la violence, il existe quatre phases : une phase de tension, d'agression, d'excuses et de réconciliations (lune de miel) (Welzer-Lang, 2005) : La phase de tension : c'est un climat préparatoire à la violence. [...]
[...] Ensuite, les dispositifs d'accompagnement que l'on peut citer comme l'accompagnement individuel, l'accompagnement collectif, l'orientation professionnelle, l'accompagnement budgétaire, etc, vont permettre d'être plus spécifiques envers les femmes victimes qui demandent de l'aide. En plus de ces dispositifs, il existe également plusieurs outils qui peuvent être utilisés pour faciliter l'accompagnement. Parmi ces outils, on peut citer les techniques d'entretien, les outils d'analyse des situations, les outils de suivi et d'évaluation, etc. Les techniques d'entretien permettent de faciliter la communication et d'établir une relation de confiance avec la personne accompagnée. [...]
[...] Paris : Oh Editions Jaspard, M. (2011). Les violences contre les femmes (Nouvelle éd. ed., Repères Sociologie). Paris : La Découverte. Laborit, H. (1976). Eloge de la fuite, Paris : Robert Laffont Lancement du 5ème plan de lutte et de mobilisation contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019) Dossier de presse, Ministère des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes. Lépinard, E. [...]
[...] De plus, les femmes étrangères en France sont souvent seules, sans réseau social et familial, ce qui les rend plus vulnérables aux violences conjugales. Dans son article, Cadart, M. (2004) souligne que les femmes étrangères qui sont seules avec leurs enfants sont particulièrement vulnérables aux difficultés économiques et sociales. En effet, leur isolement social et leur manque de ressources financières peuvent les amener à vivre dans des conditions précaires et à ne pas pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants. [...]
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