La « jeunesse » n'est pas une catégorie homogène, ni dans l'espace, ni dans le temps. Les « jeunes » d'ici ou d'aujourd'hui ne sont pas ceux de là-bas ou d'hier. Cette notion est pourtant l'objet de nombreux débats médiatiques ou politiques. Elle apparaît comme problème social, entre autres, par le chômage qui la touche ou les violences qui lui sont associées. La jeunesse serait une sorte de classe d'âge, située entre 16 et 30 ans. Les sciences sociales s'appliquent à définir les contours flous de cette « jeunesse ». En sociologie, dans les années 1940, T. Parsons entame une réelle sociologie de la jeunesse. Il qualifie la jeunesse par une adolescence prolongée dominée par l'irresponsabilité. Elle se différencierait ainsi de l'âge adulte. La jeunesse apparaît comme une sous culture se définissant en fonction de la « culture des adultes ». En France, Bourdieu souligne, au début des années 1980, que la jeunesse n'est qu'un mot afin de couper court aux définitions « naturalisantes » de la jeunesse. Afin de sortir de ces deux réductionnismes, nous allons étudier la jeunesse comme une phase transitoire entre un âge adolescent et un âge adulte.
Il semble maintenant nécessaire de définir le cadre de la jeunesse. D'un côté l'adolescence serait, selon Parsons, caractérisée par une opposition au monde des adultes d'une part, et de l'autre, par une forte différenciation des sexes. Cet auteur voyait dans la jeunesse un prolongement de cette adolescence. Nous garderons cette définition mais que pour l'adolescence. La jeunesse, en France notamment, ressemble trop au monde adulte pour être réduite à un état adolescent : elle n'est pas forcément opposée au monde des adultes et la différenciation des sexes n'est plus aussi prégnante qu'à l'adolescence. De l'autre côté, nous retiendrons trois critères pour définir ce qu'est un adulte. Le premier critère est la désolidarisation de l'habitat parental. Le second critère est d'être en concubinage. L'âge au premier enfant semblerait être au moins aussi pertinent mais le concubinage suffit à notre démonstration. Enfin, le troisième critère est un travail stable. Nous entendons par cela une période de dix ans sans chômage qui peut se manifester par un CDI par exemple. Ces critères peuvent être vus comme des phases menant à la vie adulte. Il est alors important de noter qu'elles peuvent se superposer tout à fait.
[...] Cela permet la légitimation du travail précaire chez les jeunes. On peut noter que les emplois aidés sont souvent accompagnés d'une formation (emploi- formation, contrat emploi-orientation, PAQUE . Le CAE est le dernier né de ces différents contrats. Il naît dans le cadre de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005. Il propose une augmentation de la subvention si l'employeur forme l'employé. On peut ainsi remarquer que les gouvernements ont un rôle dans la construction sociale de la jeunesse. [...]
[...] Je suis née à Angers, j'ai fait mes études à Bordeaux, ensuite j'ai eu ce travail à la MJC de Toulouse et maintenant, à Aix euh Je pense qu'on est à un âge où on peut être mobile quoi, enfin ce n'est pas un souci pour moi quoi. Et quelles sont mes perspectives ? Bah cette année c'est surtout de me former, pour, puisque j'en ai un peu marre Fin ayant travaillé dans le saisonnier en animation, le salaire commence à peser. J'avance et j'aimerais pouvoir gagner un peu plus parce que là, c'est, dans les situations actuelles ce n'est pas possible le salaire que je reçois. [...]
[...] - Selon toi quelles sont les réalités du CAE vis-à-vis de l'Etat ? Par rapport à ces “contrats aidés” en général aussi par exemple ? Ton opinion sur ces politiques mises en place par l'Etat ? - Bon le “contrat aidé” de toute façon c'est pas une nouveauté hein, qu'on se le dise heu je crois que c'est Borloo qui à mis ça en c'est le ministre de la Cohésion sociale qui à mis ce CAE en place, ça reprend un peu les “contrats aidés” parce qu'il y avait des contrats “emploi solidarité” qui existaient déjà et qui ont été arrêtés au début du deuxième mandat, je crois, présidentiel puis après il y a eu ce fameux CAE qui a été mis en place. [...]
[...] J'ai fait deux ans de DUT, donc c'est un DUT Carrières Sociales, animation sociale et socioculturelle. C'est pour travailler dans le secteur de la jeunesse, de l'animation en générale, de tout ce qui peut être lié à des festivals aussi, des événements, enfin lier le social et le culturel, quel que soit le type de projet, c'est souvent de la méthodologie de projet, en général c'est monter des projets quoi, selon des situations euh diverses, que ce soit dans un quartier, dans une mairie, ou euh en milieu rural, etc . [...]
[...] [Raisons, qui paie, équitable, affaire à un médiateur, sauvé du chômage.] Les entretiens ENTRETIEN Lisa (animatrice socioculturelle, ATMF ans) - Bonjour Lisa, peux-tu nous compter le récit de ta vie depuis le BAC? - J'ai eu mon bac STT commerce en 2000, ensuite j'ai travaillé 2 ans dans l'animation sachant que je savais pas ce que je voulais faire dans ma vie. Donc j'ai travaillé avec les enfants, ça m'a beaucoup plus donc j'ai repris un DUT Carrières Sociales option Animation Socioculturelle à Paris. - . [...]
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