Dans un second temps, nous reviendrons sur la phase de l'enfance de l'otakisme, autrement dit les causes du phénomène, afin de replacer celui-ci dans son contexte. Trois sous parties correspondantes chacune à un thème principal : l'éducation, les médias et la consommation seront développées. Ces trois facteurs cumulés sont responsables de la naissance de l'otakisme. Nous verrons comment les conditions nécessaires à son émergence ont été réunies ainsi que le processus qui a permis la naissance de ce qui peut être vu comme un « cas pathologique ».
Enfin, nous tenterons de nous projeter dans le futur, ou la phase adulte. Nous verrons au cours des différentes sous-parties quelles sont les issues possibles concernant l'individu otaku mais aussi de manière plus générale, la destinée du phénomène en lui-même. Après les différentes projections à l'échelle macro et micro, nous tenterons d'apporter des solutions afin d'éviter les prévisions les plus pessimistes qui seront observées, entre autres, dans cette dernière partie (...)
[...] La série étant diffusée du 7 Juillet au 22 septembre 2005 sur Fuji TV. Si Densha otoko connu un tel succès, ce fut autant grâce à l'histoire –affirmée comme véridique, bien qu'en vérité seule une partie, celle des discussions sur les forums Internet, était vraie- mais aussi par la représentation des otaku qu'elle donne. A défaut de voir en l'otaku un jeune déboussolé, pervers (voir otaku et sexualité) et potentiellement dangereux, densha otoko montre un jeune homme candide, naïf, timide, craintif mais aussi d'une nature généreuse et gentille. [...]
[...] Mais qu'est ce qu'un otaku ? On peut définir l'otakisme par une tendance à ne s'intéresser uniquement qu'à sa passion et à se désintéresser totalement du reste jusqu'à s'en moquer. Nakamori Akio les définit plus sommairement : les otaku sont tous ceux qui vivent leur hobby comme une passion. Un otaku est un fan, un passionné doublé d'un collectionneur compulsif. Il serait évidemment restrictif d'englober tous les otaku dans une seule et même catégorie. Il n'existe pas un type unique d'otakisme. [...]
[...] La fidélité est par exemple mise en avant, peu importe que le contrat ne soit pas équitable dans les faits : un subalterne devra le respecter pour montrer sa fidélité à son supérieure hiérarchique. «là où les Japonais parlent de relations à long terme, de rapports de confiance, les américains parleront d'entente ou de collusion. De même, au Japon, le travail est basé sur l'importance du groupe. Si un employé ne fait pas son travail, tout le groupe est responsable, ainsi que son supérieur. Un travailleur engage alors la responsabilité de tout un cercle de relations dans ses actes. Les objectifs professionnels ne sont donc pas les même. [...]
[...] On rejoint ici les caractéristiques du phénomène de groupe. Si les cas les plus extrêmes peuvent mener à la mort (on comptabilise une dizaine de morts subites sur le net dues à de trop grosses fréquences de jeux. Le sang se fige, forme des caillots qui circulent dans le corps, passe dans la colonne vertébrale et provoque un arrêt cardiaque Kim Mi Wha Psychiatre[40]), le plus gros risque réside bien dans une perte de repaire et des défaillances psychologiques. Un hardcore gamer devient alors très vite dépendant, car l'impression de perdre du temps s'il n'est pas sur le jeu devient une constante. [...]
[...] Les NTIC n'étaient pas encore apparues. Les personnes qui préféraient se réfugier dans leur passion se trouvaient coupées de la société bien plus profondément que les générations qui suivirent. C'est parce qu'il est nouveau que les premiers otaku n'avaient pas conscience du phénomène, se croyant d'autant plus marginaux qu'ils ne l'étaient en réalité. Les années 70 à 80 La seconde génération d'otaku apparut à partir des années 1970. Aux films et séries sur les monstres succéda une nouvelle technologie attisant les passions : les ordinateurs. [...]
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