Les faits sont là, devant nous, à la portée de tous, véhiculés par les médias : isolement, baisse des solidarités, montée de l'individualisme. Voici quelques uns des fléaux de ces dernières années. Ces constats ne manquent pas d'être repris dans un rapport de La Fondation de France qui précise que « un français sur dix souffre de grande solitude. »
Le nombre de familles « exclues des champs relationnels et des relations humaines ne cesse de croître ». En d'autres termes, les réseaux d'intégration s'affaiblissent et compliquent le maintien ainsi que la création de nouvelles relations. Mais quelles en sont les répercussions sur la parentalité ?
En année de Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF), j'ai effectué un stage au Lieu d'Accueil Mère Enfant (LAME) de l'association Espérance. Il s'agit d'une structure financée par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) qui héberge des mères isolées avec leur(s) enfant (s). Ses missions sont d'accompagner des femmes vers l'autonomie, l'insertion sociale et professionnelle, de contribuer à l'instauration des liens mère - enfant, de soutenir la parentalité, de veiller à la sécurité et au développement des enfants.
En cherchant à comprendre les objectifs et la concrétisation du soutien à la parentalité en LAME, j'ai lu un article intitulé : « Le soutien à la parentalité : un facteur positif d'inclusion sociale des personnes en difficultés ». Ce titre m'a interpellée car dans mon imaginaire, l'exercice parental était plutôt un facteur d'éloignement de la sphère sociale. C'est ainsi, au fil de mes lectures et de mes rencontres, que j'ai pu déconstruire ces représentations et me pencher sur le lien entre parentalité et les relations sociales des mères hébergées. Si l'exercice de la fonction parentale est facteur d'intégration sociale, je me suis demandée ce qu'il en était de cette fonction lorsque les liens se sont effilochés. Je me suis donc questionnée sur les relations sociales des mères, puis plus particulièrement sur leur isolement.
J'ai effectivement pu remarquer que certaines mères mono-parent vivent isolées et repliées sur elles-mêmes au sein du LAME. Ces constats ont été validés par les différents intervenants de la structure et le chef de service. Cela m'a amené à étudier le thème suivant :
« Les relations sociales des femmes monoparentales et leur parentalité » (...)
[...] D'autre part je resterai soucieuse de mettre en lumière les ressources et compétences propres à chaque maman, afin qu'elles puissent en toute autonomie, restaurer ou maintenir leurs relations sociales. BIBLIOGRAPHIE 0. Ouvrages cités : Livres : GEADAH La mère isolée et l'enfant. DELAS MILLY Histoire des pensées sociologiques, Nathan Université DE SINGLY Sociologie de la famille contemporaine, Nathan Université GOFFMAN Stigmates. LAMOUR BARRACO Souffrances autour du berceau, Gaétan Morin Revues : NEYRAND Monoparentalité et précarité, EMPAN n°60-décembre Ouvrages lus partiellement : Livres : PERROT Les échanges à l'intérieur de la famille, dans DE SINGLY La famille l'état des savoirs. [...]
[...] C'est en 1981 que le terme de monoparentalité est défini et pris en compte par l'INSEE. Ainsi une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires n'ayant pas d'enfant. Bien que le terme soit relativement récent, les familles monoparentales ont donc toujours existé. A ce jour, dans la majorité des situations, les enfants vivent avec la mère, même si la place du père est de plus en plus reconnue. Dans les années 1970, nous entendons parler de la crise de la famille». [...]
[...] En d'autres termes cela veut dire que la société dicte qui fait partie ou non de la famille. Quelles sont les fonctions de la famille ? Suite à mes lectures, j'ai retenu trois axes : - Elle détient une fonction sociale : Elle sert à organiser la société. En effet, elle constitue la première instance qui transmet des normes et des valeurs à l'enfant. Elle revêt ainsi une fonction socialisante importante que l'on nomme socialisation primaire. - Elle détient une fonction reproductrice : Elle va transmettre un capital culturel, matériel, et financier, autrement dit son patrimoine. [...]
[...] Selon moi, cette solitude est un sentiment qui peut être lié, de près ou de loin, à la tristesse. Le terme solitude n'est t-il pas au fond, de la littérature pour remplacer le terme plus technique d'isolement affectif ? Certaines femmes sont très entourées physiquement mais se sentent seule. Il peut y avoir du monde autour d'elle mais quel monde ? Parfois les seuls contacts avec l'extérieur de la structure sont synonymes de reproches, de conflits ou gravitent autour de l'enfant. Je me suis demandé comment pouvait être vécu cet isolement au quotidien. [...]
[...] C'est dans un contexte culturel donné que les pratiques parentales se construisent et s'imposent. Nous disons qu'elles sont normatives. Ainsi, à chaque époque correspondent ses bons enfants et bons parents Au moyen-âge, les parents qui n'avaient pas transmis de principes religieux étaient disqualifiés. De nos jours, ce sont ceux dont les enfants sont en échec scolaire. Je veillerai à préciser que le rôle du travailleur social n'est pas de dire si les parents agissent bien ou non mais de dialoguer sur les conséquences des actes et de rappeler la loi Les pratiques parentales de nos jours : Il s'agit des actes de la vie quotidienne, de la mise en œuvre des soins pour le bon développement de l'enfant, c'est à dire un développement qui ne tend pas vers une pathologie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture