Infirmes, invalides, handicapés, Arnold Van Gennep, travailleurs sociaux, traitement politique de la déviance, étiquetage de la personne, loi pour l'égalité des droits et des chances, catégorie sociale marginalisée
Le handicap regroupe trois notions de la classification de Wood : la déficience, l'incapacité et le désavantage. La déficience est une perte ou une altération d'une fonction d'une structure psychologique, physiologique ou anatomique. L'incapacité est une réduction partielle ou totale de la capacité à accomplir une tâche, et cela implique une baisse du potentiel de l'individu. Le désavantage social découle de la déficience et de l'incapacité, il limite le plein accomplissement du rôle social confié à l'individu. Dans notre optique, il ne s'agit pas de définir le handicap par de simples caractéristiques physiques ou mentales des individus en situation de handicap.
[...] À cette époque les personnes handicapées étaient exclus de la société, montré du doigt comme étant impurs ou victime d'une malédiction de Dieu. Les personnes en situation de handicap avec une déficience sensorielle étaient considérées comme être d'exception (aimer de Dieu). Alors que les autres étaient considérés comme des monstres que l'on tue dès l'enfance (enfant dont la famille subit la colère de Dieu). Au Moyen-âge en Europe le handicap signifié la présence de Dieu. La présence des personnes en situation de handicap était rapportée à une épidémie. Ces personnes étaient donc tenues en reclus. [...]
[...] Le handicap étiqueté par ceux qui sont en mesure de repérer cette forme de transgression apparaît finalement comme une déviance de l'individu qui franchit les limites de la normalité et s'enfonce vers l'anormalité L'anormalité se rapporte à ce que Goffman décrit comme une stigmatisation et ce que Paugam préfère nommer une disqualification sociale c'est-à-dire au final, un défaut d'appartenance à la société. Dans cette définition, le handicap peut-être interprété comme un désavantage social qui résulte d'incapacités ou de déficiences. C'est un postulat qui place la personne en situation de handicap dans une situation sociale plus ou moins particulière. Mais dans le cas du handicap, quelle est la norme qui est transgressée ? [...]
[...] La personne en situation de handicap peut depuis toujours être présentée comme déviante de la société. Malgré tout, nous pouvons souligner l'évolution de la prise en charge de cette déviance. Vraisemblablement, il ne s'agit plus d'exclure et d'enfermer physiquement les personnes en situation de handicap, mais plutôt de les intégrer au système. II- Interprétation de la situation de personnes handicapées L'intégration sociale découle d'une relation entretenue par et entre les individus. Elle génère en définitive un sentiment d'appartenance à un collectif que l'on peut définir comme un lien social. [...]
[...] Le renfermement des infirmes est naît sous le règne de Louis XIV avec la création de l'Hôpital de Salpêtrière et de l'Institution des invalides. À sa mort, le système d'enfermement et d'exclusions des infirmes s'adoucit avec l'évolution de la médecine et l'avènement de nouveaux courants de pensée. Au XVIIIe siècle, le Siècle des lumières définit comme un mouvement intellectuel apparu en Europe afin de lutter contre l'obscurantisme religieux de l'époque, prône de nouvelles valeurs tel que la raison, la science et le respect de l'humanité. Certains des auteurs et des personnalités de l'époque ont fait évoluer les pensées sur le handicap. [...]
[...] Pour reprendre une nouvelle fois les propos de Becker ; le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette C'est bel et bien l'environnement de la personne en situation de handicap qui, de par sa relation avec les interactions et les réactions des entrepreneurs de morales, est stigmatisé comme déviant. La personne en situation de handicap ne choisit pas de transgresser une norme, mais subit simplement le poids de l'interaction sociale. [...]
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