homme, animal, animisme, naturalisme, amérindiens, Palikur, Guyane, richesse faunistique, recherche de l'or, tupi-guarani, caribe, arawak, migrations, déculturation, P. Piallet, A. Haudricourt, Saint-Georges de l'Oyapock, totémisme, chamanisme, religion, sorcellerie, chasse, occidentalisme
Ce mémoire a été rédigé dans la lignée de l'anthropologie sociale et culturelle. L'anthropologie est entendue ici comme "la science de l'interface entre la nature et la culture." (Descola, 2011 : 13) La culture est entendue comme un "ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l'art, les moeurs, le droit, les coutumes ainsi que tout autre disposition ou usage acquis par l'homme en tant qu'il vit en société" (E. B. Tylor cité par P. Descola, 2005 : 111).
La nature, elle, est entendue comme un ensemble indépendant de l'homme, synonyme avec l'environnement et donc englobant les animaux, les plantes, mais aussi les habitations, les moyens de navigation... Dans toute société humaine, la culture est en étroite relation avec la nature, l'homme ne peut se définir sans l'environnement dans lequel il évolue. En Occident, cet environnement est essentiellement fait de béton, d'animaux domestiqués, de plantes d'appartement… alors qu'en Amérique du Sud, chez les Amérindiens, cet environnement englobe la forêt, les fleuves et tous leurs composants, animaux et plantes "sauvages", mais aussi esprits de la forêt... De ce fait, les moeurs, les coutumes, les croyances, les savoirs (tout ce qui construit une culture) seront grandement influencés par la nature, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'on constate une grande diversité de culture à travers le monde et donc à travers des environnements différents.
[...] Les Palikur déménagèrent alors vers la crique Marouan avec le vieux chef Rousseau (exception faite du Capitaine Auguste Flotte et de sa famille qui resta du côté brésilien). Quelques années plus tard de nombreux Palikur retournèrent sur la rive brésilienne, il y avait eu alors de lourdes pertes dues au paludisme et à la grippe. En 1916, P. Reinburg fit ses observations sur des Palikur de la crique Marouan et de certains venus en visite à Saint-Georges. En 1925, à l'époque où C. [...]
[...] La loutre peut aussi être un esprit auxiliaire pour le chamane, monsieur L « connais un chamane qui prend l'esprit de la loutre ». De plus, la loutre est peu différente », car a une (monsieur particulière, de ce fait c'est aussi un animal que l'on ne mange pas forcément. D'autres animaux mammifères peuvent aussi être considérés comme de grands esprits, comme le jaguar qui est également un animal que l'on craint (c'est d'ailleurs un des seuls animaux que l'on tue même si on ne le mange pas, en effet, le danger imminent que sa présence en forêt fait prendre à l'homme, oblige ce dernier à se défendre et donc à le tuer.) Un dernier animal a été cité lors de mon dernier entretien, avec monsieur F. [...]
[...] Puis nous verrons une autre notion proche de l'animisme, le perspectivisme, à travers les dires de V. De Castro. Pour finir nous verrons en quoi le chamanisme peut se rapprocher de l'une ou l'autre notion puisque, comme nous l'avons vu plus haut, les Palikur pratiquaient le chamanisme et peut-être le pratiquent-ils encore. Commençons cette partie par une introduction aux différentes manières de voir le monde avec une citation de P. Descola qui nous dit que l'anthropologie a eu pour mission, en ce qui concerne le rapport de la nature à la culture : comprendre et d'expliquer les informations ( ) rapportant la manière étrange dont des peuples tombés dans l'orbite du colonialisme européen concevaient leurs rapports aux plantes et aux animaux, traitant telle espèce comme un parent, attribuant à telle autre un statut d'ancêtre ou de divinité. [...]
[...] Il faut trouver le juste milieu, chacun est obligé d'évoluer, de vivre avec son temps comme on dit, mais faut-il pour autant perdre son identité et se fondre dans la masse ? Il est très tentant de faire comme les autres surtout pour les jeunes qui se cherchent encore, de masquer sa différence, mais au final lorsque l'on rentre chez soi on se rend vite compte que la personne que l'on retrouve dans le miroir n'est pas un produit de la société majoritaire, mais un produit de la nature. [...]
[...] En 1925, Nimuendajú consigne les chiffres suivant : 49 palikur français : 2 à Yumina à la crique Marouan à Coumancouman dans la montagne Bruyère et 1 à Saut grande roche (Nimuendajú : ce qui équivaudrait à une perte de plus de la moitié de la population présente en Guyane. Cette diminution serait due à la fois aux nombreuses épidémies de paludisme et de grippe, mais aussi à l'exode des Palikur vers leur ancienne terre d'origine, le Brésil. De nos jours, la population a considérablement augmenté (par rapport au dernier recensement fait par C. Nimuendajú) puisqu'elle serait d'environ 800 personnes. Et après ? Après les années 1960, il y a eu d'autres mouvements de population. D'après E. [...]
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