Expérience au travail, émotions, sentiments, culture d'entreprise, culture managériale, Charles Darwin, réponse biologique, état mental, expression corporelle, relation interprofesionnelle, théorie de la conformation, idéal de productivité, secteur médical, personnel de santé, esprit d'équipe, principe d'autorégulation, accompagnent managériale, responsabilité du leadership, cohésion, cadre de santé
« L'expérience au travail est saturée de sentiments » (Ashforth & Humphrey, 1995, p.97). Devant ce constat, cependant, la culture managériale, qui régit aujourd'hui nombre de structures organisationnelles, véhicule un code implicite de la gestion émotionnelle, imprégnant largement la culture d'entreprise, au sein de laquelle la conduite des émotions oscille, de façon permanente, entre recherche personnelle d'autocontrôle et confrontation sociale où, dès lors, nombre de manifestations telles que débordements, évitements et répressions cohabitent, le plus souvent. Elles sont pourtant au coeur du processus de travail, impactant, plus ou moins fortement, la réussite des entreprises et des actions menées. Au départ, considérées comme irrationnelles, c'est sous le travail précis et documenté de Charles Darwin, à travers notamment la publication de L'expression des émotions chez l'homme et chez les animaux en 1872, que ces états spécifiquement humains ont fait l'objet d'un traitement scientifique sérieux visant à en mieux comprendre les rouages.
(...) Comment les émotions confrontent-elles les organisations dans leurs structures et leurs approches professionnelles ? De plus, quels rôles jouent-elles dans les situations de management, en général ? Quelle place leur accorder et comment, in fine, les managers peuvent-ils mieux accompagner leurs équipes dans la gestion des émotions et, ainsi, améliorer leurs performances professionnelles ?
[...] Je n'identifiai donc pas, de prime abord, ni l'origine ni l'expression de ces émotions négatives de la part de l'équipe. Il est vrai, cependant, que le travail en IRM pour un MERM bouscule tous les repères existants. La culture intrinsèque du MERM réside dans sa connaissance des rayonnements ionisants (les rayons et de son expertise en radioprotection, associées à une relation directe au patient, qui constitue le sens profond de son métier de soignant. Oui, le MERM est un véritable soignant qui lors d'un examen (Radiographie, Tomodensitométrie, Radiologie interventionnelle . [...]
[...] Dans le même temps, donc, s'opère une forme de repli sensible sur la question de la gestion des émotions en milieu hospitalier, préférentiellement circonscrite et exprimée dans le cadre naturel de l'équipe de travail. Elle constitue ainsi un espace de régulation autonome plébiscité par le personnel encadrant, tel que le prouvent le descriptif suivant « Les agents l'expriment, c'est l'équipe qui fait que ça tient. Alors, la dynamique reste la meilleure pour ceux qui sont en place et vous passez toutes les épreuves ». [...]
[...] En effet, certains professionnels évoquent « Au départ, les agents n'ont pas forcément envie de s'exprimer ». Il convient d'observer qu'un véritable travail apparaît se dessiner quant aux représentations collectives. En effet, la nécessité de se sentir autorisés à exprimer ses ressentis apparaît comme un préalable indispensable quant à l'attitude socialement et professionnellement acceptable des soignants. L'un d'eux exprime ainsi : « c'est dans ce qui est accepté socialement, se dire que les soignants en fait ce n'est pas juste des petites mains de soins quoi ». [...]
[...] La dimension normative des émotions -Socialisation, acculturation, posture et cadre professionnel . -Une culture dominante de la rationalité . I.3.Une psychodynamique collective des émotions . -Diffusion, contagion et synchronisation des émotions . - Des mécanismes d'adaptation différenciés équipe-cadres . II. La gestion des émotions dans le milieu professionnel de la santé . II.1. [...]
[...] Cette différenciation, intégrant une logique de pondération intrinsèque des émotions apparaît, pour beaucoup, articulée comme étant un ressort essentiel de la fonction d'encadrement. Cette propension et cet engagement auprès de l'équipe de soins apparaît régulièrement souligné et évoqué comme un travail fait pour l'autre, ainsi que l'explique ce professionnel, « c'est l'esprit même du cadre, c'est que mon travail est pour l'autre ». On remarque, d'autre part, et surtout, le déploiement de dispositifs particuliers, propres à étayer ou régler la situation confrontationnelle sur le plan émotionnel. [...]
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