Que faut-il pour être heureux ? Quelle place occupe le travail dans la vie des Français et des Françaises ? Quels sont les aspects du travail susceptibles de favoriser un rapport heureux ou malheureux à l'activité professionnelle ? Le travail a-t-il une valeur intrinsèque ? De manière générale : quelle est la place du travail et du bonheur dans la vie quotidienne des Français ? quelle elle la distribution au sein des différentes catégories de travailleurs des facteurs de bonheur ou de malheur au travail ?
Si de nos jours, avoir un emploi c'est bien, bénéficier d'une qualité de vie professionnelle vecteur de son bonheur, c'est mieux. Aujourd'hui, quelle est donc la corrélation tissée par les individus, entre travail et bonheur ?
[...] Cela nous permet de mieux comprendre, combien le travail construit l'individu et le motive dans des domaines extérieurs à son propre travail. Dans cet exemple de marienthal, ce n'était pas le temps libre qui a manqué aux chômeurs nés de la crise, et pourtant l'énergie humaine qui faisait vivre les associations semblait tout à coup anéantie. L'identité au travail engendre des liens sociaux au-delà de l'usine, du chantier, du magasin ou du bureau. Si le chômage est à ce point source de désaffiliation, c'est que son envers, le travail, un facteur décisif d'intégration, l'étincelle élémentaire permettant d'animer les forces humaines. [...]
[...] Faut-il travailler pour être heureux ? Lamartine : le travail utile est tellement la loi de l'homme, il est tellement la condition du bonheur et de la vertu ici-bas, que je n'ai pas vu un seul de ces solitaires qui ne portât sur ses traits l'empreinte de la paix de l'âme, du contentement et de la santé Georges sand : le bonheur serait là où l'esprit, le cœur et les bras, travaillant de concert sous l'œil de la providence, une sainte harmonie existerait entre la munificence de dieu et les ravissements de l'âme humaine Victor hugo : . [...]
[...] La première source, la plus fréquente, qui permet d'éprouver du plaisir au travail provient du contact, de la rencontre ou de la relation à autrui. Ensuite, en deuxième position, s'occuper des autres et aider, deux verbes qui constituent, à eux seuls un nouveau registre du plaisir au travail. Et si au premier abord, ces deux verbes s'occuper et aider pourraient passer pour des variantes du premier champ lexical, celui du contact avec autrui, l'analyse détaillée du sujet démontre qu'il n'en est rien. [...]
[...] Des activités où en définitive, le rapport au travail est plutôt malheureux. Du moins malheureux au plus malheureux au travail, on trouve : les ouvriers qualifiés de l'artisanat, les employés du public, les policiers et militaires, les employés administratifs du privé, les ouvriers non qualifiés de l'artisanat, les chauffeurs, les ouvriers non qualifiés de la manutention, les agriculteurs et enfin, les ouvriers non qualifiés de l'industrie qui entretiennent, le rapport le plus malheureux au travail parmi toutes les professions énumérées ci-dessus. [...]
[...] Le travail devient l'art pratique du bonheur. D'un autre côté et bien que, à partir de 1848, il soit rêvé comme un épanouissement de soi et un moyen du développement de toutes les facultés humaines, le travail sera dénoncé sur son autre versant, en tant qu'aliénation de l'homme. Passion du travail et aliénation ne sont cependant pas totalement incompatibles. La satisfaction éprouvée au travail découle alors du geste accompli et de la contemplation du résultat. On voit bien à travers ce bref rappel historique, qu'il est impossible de trancher la question du lien entre travail et bonheur de façon simple. [...]
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