Parentalité, enfance, éducation, violence conjugale, couple, justice familiale, JAF juge aux affaires familiales, suivi, auteurs, victimes, liens parentaux, protection de l'enfant, sociologie, psychoaffectif, agression, ministère de la justice, OMS Organisation Mondiale de la Santé, violences physiques, violences psychiques, violences sexuelles, agressions sexuelles, insultes, menaces, humiliations, conflit de couple, contraintes, développement de l'enfant, intérêt de l'enfant, habilités parentales, exercice de la parentalité, professionnels de santé, autorité parentale, dynamique familiale, suivi des auteurs, suivi des victimes
Ce sont d'abord les psychologues et les psychiatres qui ont utilisé le terme de parentalité à partir de la seconde moitié du XXe siècle. En effet, le psychanalyste anglophone Benedek est le premier à avoir proposé le terme de « Parenthood » pour désigner le processus de développement des parents dans sa dimension psychoaffective.
Ce sont ensuite les sociologues qui ont utilisé ce terme en France en 1980 lorsqu'ils ont étudié le rapport que pouvaient avoir les parents avec leurs enfants car les formes de parentalité ont changé suite à l'évolution de la structure classique de la famille. Les sociologues Benoît Bastard et Claude Martin ont utilisé cette notion de parentalité pour désigner "l'être parent".
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La parentalité peut s'exercer de différentes manières et certains parents n'entretiennent pas avec leurs enfants des liens leur permettant de se développer dans les meilleures conditions. C'est notamment le cas lorsque des violences conjugales sont présentes au sein de la famille.
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Sur le plan médical, l'Organisation Mondiale de la Santé définit la violence conjugale comme « tout acte de violence au sein d'une relation intime qui cause un préjudice ou des souffrances physiques, psychologiques ou sexuelles aux personnes qui en font partie».
Ainsi les violences peuvent être non seulement physiques, telles que des coups ou des blessures, mais aussi sexuelles, cela comprend les agressions sexuelles et les viols. Enfin, les violences peuvent être psychologiques, ce qui se traduit par des insultes, des menaces, des humiliations quotidiennes, des contraintes ou des intimidations.
On peut donc facilement imaginer que l'exercice de la parentalité dans un contexte de violences conjugales se retrouve fortement atteint car cela créer un climat de fortes tensions au sein de toute la sphère familiale.
Dans ce mémoire, nous aborderons la violence conjugale dans le sens de l'homme auteur et de la femme victime. En effet, la majorité des situations de violence conjugale concerne un homme qui violente sa femme. D'après l'étude nationale sur les morts violentes au sein du couple établie par le ministère de l'intérieur, en 2017, 87,2 % des victimes d'homicides conjugaux sont des femmes.
[...] Ce professionnel travaillant avec les auteurs de violence témoigne de la réticence de ces hommes de consulter chez le psychologue. Il est donc, dans ces cas, difficile d'apercevoir chez l'agresseur une volonté réelle de changement, sachant que ce suivi psychologique est souvent indispensable à la reconnaissance de leurs actes et ainsi à la responsabilisation de ces auteurs. Différents moyens et actions sont déployés afin que l'auteur de violence conjugale acquière la responsabilité de ses actes et ainsi effectue un travail sur lui-même. [...]
[...] Pour ce faire, les policiers et gendarmes devront poser 23 questions à la victime de violences. Cette grille peut également permettre à la victime d'oser parler et raconter son histoire grâce à la trame des questions qui, au fur et à mesure, permet de la mettre à l'aise. Outre les victimes de violences, les formations se développent également pour que les gendarmes et policiers puissent comprendre les auteurs de violences conjugales. C'est ce dont témoigne monsieur Amori lorsque je l'ai interrogé « Moi je donne des formations sur comment on accompagne les auteurs auprès des gendarmes pour essayer de faire avancer les difficultés qu'ont les forces de l'ordre. [...]
[...] hagemeister (2003). How Child are Involved in Adult Domestic Violence: Results from a Fourcity Telephone Survey. Journal of Interpersonal Violence, 18-32. Felitti, V. J., Anda, R. F., Nordenberg, D., Williamson, D. F., Spitz, A. M., Edwards, V., et al. (1998). [...]
[...] Le père peut empêcher la mère de se préoccuper correctement des besoins du fœtus et donc il y a des risques de grossesse non ou mal suivie et cela peut avoir des conséquences sur le développement de l'enfant. En effet, l'enfant peut naître prématurément ou même mourir avant la naissance. Les risques d'interruption spontanée de grossesse et de fausses couches sont plus grands. Certaines femmes avortent car elles ont peur que les violences empirent avec l'arrivée du bébé. Le rapport Henrion de 2001 met en avant ces risques de blessure ou de mort encourus par le fœtus. Les atteintes directes au fœtus peuvent arriver mais ce phénomène est plutôt rare. [...]
[...] Cette violence ayant des conséquences sur toute la dynamique familiale, cela va se répercuter sur l'application des principes qui guident notre justice familiale actuelle. Les professionnels de la justice devront alors adapter leur décision lorsqu'ils seront confrontés à une situation de violences conjugales, car celle-ci résulte d'une situation spécifique. La justice familiale a évolué vers un principe de coparentalité qui implique lui-même des principes accordant une place équitable du père et de la mère dans la vie de l'enfant, et notamment l'autorité parentale commune. [...]
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