Pour ce dossier de sociologie qualitative, j'ai choisi de m'intéresser à la sociologie du sport. Mon but sera ici de tenter de comprendre les différentes fonctions du sport mais également le rapport individu-sport, j'aimerais ainsi parvenir à comprendre quelles peuvent être les motivations des sportifs : qu'attendent-ils de leur pratique ? Je me poserai donc des questions telles que : pourquoi l'Homme pratique-t-il des activités sportives ? Que recherche l'Homme dans ces pratiques ? Quel bénéfice l'Homme obtient-il d'un exercice physique parfois violent ou dangereux pour sa santé ? Je vais donc chercher à définir le rôle de la pratique sportive dans la société, à comprendre le but de la pratique sportive et ce que les individus en attendent.
Je compte m'intéresser plus particulièrement aux sportifs qui pratiquent de manière régulière (toutes les semaines) voire même de manière plus intensive : plusieurs fois par semaine. Je pense en effet qu'un individu qui consacre du temps à une pratique sportive a des attentes vis-à-vis de cette pratique. Mon intérêt étant de découvrir quelles sont ces attentes. Sont-elles les mêmes pour tous les individus ? Y a-t-il des « grandes tendances »? Je pense également concentrer mon intérêt sur les individus pratiquant le sport en dehors des institutions sportives c'est-à-dire en autodidacte. Ceci peut certes écarter la fonction du sport comme créateur de relations sociales en tant que motivation mais il me semble intéressant de comprendre ces sportifs qui d'eux-mêmes se contraignent à faire régulièrement un exercice. D'autre part je pense qu'ils doivent avoir une idée plus forte encore de ce qu'ils en attendent, de ce qu'ils veulent en retirer, de leurs objectifs qui sont sans doute source de leur motivation.
Pour cela j'ai lu divers ouvrages sur la sociologie sportive mon but étant de voir les différentes théories sportives, les différentes fonctions attribuées au sport par différents sociologues pour pouvoir ensuite me faire mon avis mais également voir, au travers des sondages cités, quels sont les motifs de pratiques que déclarent généralement les sportifs eux-mêmes. Y'a-t-il un décalage entre les motifs déclarés par les sportifs et ceux donnés par les sociologues ?
J'ai ensuite, pour valider ou invalider les diverses théories que j'ai émises ou auxquelles j'ai été confronté, réalisé un entretien. Au cours de cet entretien j'ai interrogé Brigitte T, 58 ans, grande pratiquante de sport. Elle pratique, en effet, régulièrement la course à pied et le vélo, et a déjà réalisé de nombreux treks et ascensions en haute montagne, telles que le Kilimandjaro et le Mont Blanc, ainsi que de nombreux marathons : Paris, Londres, Amsterdam, Berlin..., semi-marathons et autres courses.
[...] - Alors participes-tu à des compétitions sportives ? Si oui lesquelles et à quelle fréquence ? - Donc oui des courses et euh j'en fais une dizaine par an, environ une par mois - D'accord et donc pas dans ce côté performance, mais plutôt dépassement de soi et objectif pour faire le sport - Oui je m'entraine dans le but de faire un 10 km et de ne pas être dernière. - D'accord, donc justement est-ce que la performance ou le dépassement de soi sont importants pour toi, les recherches tues ? [...]
[...] (rire) - Tu te réserves donc, pour pouvoir continuer - Voila oui, le plus longtemps possible ! - Parce que tu avais des copains qui se sont blessés, dont Gérard ? - Oui, mais c'était en poussant trop leur corps - Oui il a trop poussé alors que toi tu fais attention - Oui, moi le marathon en 4 h ce n'est pas mon souci, je ne vois pas l'intérêt. (extrait d'entretien réalisé le 28/03/2009) Pour elle, les blessures concernent donc les gens qui poussent trop, qui recherchent plus la performance chose qu'elle ne recherche pas. [...]
[...] Par exemple une augmentation de ta pratique ? - Ah oui, il y a eu une augmentation par rapport à quand j'étais jeune, avant je faisais sans plus, il n'y avait pas de compétition, pas de buts - Oui donc tu t'investissais moins - Oui, par contre, j'étais investie, car j'étais la secrétaire du club, un investissement administratif, que j'ai arrêté, car il ressemblait trop à mon travail - D'accord, l'évolution à donc était de passer du collectif à l'individuel - D'accord, donc tu étais plus collectif, mais pratiquais moins, puis tu es partie plus vers l'individualisme en pratiquant plus, puis tu es aussi plus partie vers l'idée du dépassement de soi - Oui et la condition physique tu as toujours eu ? [...]
[...] Toutefois, je n'ai pour ma part, finalement, pas été confrontée à ce problème. J'ai même plutôt vécu cela comme un avantage, étant forcément plus à l'aise j'étais concentrée sur mon entretien, je n'en ai pas perdu le fil, j'ai posé toutes les questions qui m'intéressaient et réussi à développer les discussions, les approfondir. Ce pour quoi j'aurais eu, je pense, plus de difficultés, si je ne connaissais pas l'interviewée, j'aurais sans doute eu un stress beaucoup plus important à gérer et mon entretien aurait, sans doute, était moins productif. [...]
[...] Lorsque j'arrête, comme c'est le cas actuellement, j'ai des douleurs inexpliquées dans tout le corps. Je suis anxieuse, de mauvaise humeur et je n'arrive pas à contrôler ces excès d'irritabilité. C'est dur pour mon couple. Je dois courir, ça me démange. Je ne peux pas m'en passer La question qui se pose est évidemment de savoir si les endorphines créent un effet de dépendance identique à celui de la morphine. Sur ce point, les spécialistes se montrent rassurants : c'est hors de question, car les endorphines sont rapidement détruites par les enzymes de l'organisme. [...]
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