De quelles façons sommes-nous conditionnés ? Afin de répondre à cette question, je compte emprunter plusieurs pistes de réflexion reposant elles-mêmes sur plusieurs interrogations. Tout d'abord, quels ont étés les exemples de conditionnement dans notre Histoire ?
Ensuite, je vais m'interroger sur le poids de la société dans laquelle nous vivons. Nos comportements sont-ils fortement conditionnés par les normes sociales en vigueur ? Comment s'exerce le contrôle social ? Peut-on parler d'aliénation ? Enfin, je vais traiter l'influence des médias et de la publicité. Comment les médias de masse parviennent à influencer les individus ? Quelles stratégies la publicité emploie-t-elle afin de susciter l'intérêt des consommateurs ? La publicité utilise-t-elle les mécanismes du conditionnement pour créer certaines motivations d'achat ? Peut-on parler de tyrannie des marques ?
[...] Les sondages établissent une nouvelle forme de conditionnement qui nous influence en douceur. En nous rappelant sans cesse le désir du plus grand nombre, ils nous suggèrent d'aller dans le même sens. Car les indécis tendent à se ranger à l'avis de la majorité. Paul Watzlawick, spécialiste de la communication de l'école de Palo-Alto, a magistralement montré comment un individu isolé en venait à douter de ses propres sens et, pour ne pas se distinguer, à accepter l'opinion du plus grand nombre. [...]
[...] Elle répond aux exigences de ceux qui la supervisent. L'art officiel a pour mission, à travers le cinéma, les livres, la peinture, la sculpture, l'architecture, d'offrir une image embellie du troisième Reich, à l'intérieur et aux yeux du monde. Les manifestations de masse organisées par le régime nazi doivent exercer une fascination. La caricature, pour sa part, a pour mission de donner aux lecteurs allemands une image déformée et extrêmement négative de l'étranger afin de provoquer la répulsion. En cela, la caricature constitue une autre facette du système de propagande nazi. [...]
[...] On peut aimer ou ne pas aimer une publicité ; on ne peut pas la réfuter.[9]» Trois autres techniques de persuasion ont pour objectif permanent la domestication des esprits : la publicité, les sondages et le marketing. Elles font tellement partie de notre environnement que rares sont ceux qui s'en offusquent. Avec les moyens les plus raffinés et à l'aide de chercheurs de toutes les disciplines (psychologues, psychiatres, sociologues, sémioticiens, linguistes, statisticiens, etc.), la publicité cherche à déceler nos plus profonds désirs. Les publicitaires essayent de découvrir, affirme l'essayiste américain Vance Packard, nos faiblesses cachées et nos côtés vulnérables dans l'espoir qu'ainsi ils seront mieux à même d'influencer nos actes. [...]
[...] Le conditionnement, la manipulation de l'homme par l'homme, est indéniablement une activité que ce dernier affectionne plus que tout au monde. L'intérêt de la chose est évident : obtenir plus rapidement et plus efficacement ce qu'il désire, privilèges, biens de consommation, fortune, reconnaissance, soumission d'autrui, obéissance, crainte, respect, adoration, n'importe quoi pourvu que le gain escompté flatte ou intéresse d'une manière ou d'une autre celui qui se livre à cette pratique. La volonté (ou faut-il dire le besoin d'influencer son semblable, de le manipuler, de le contraindre par un conditionnement à effectuer des tâches ou à penser des choses particulières, est probablement un trait de comportement inscrit profondément dans notre condition d'homo sapiens. [...]
[...] Ils redoutent la possibilité d'un conditionnement subtil des mentalités à l'échelle de la planète. Dans le grand schéma industriel conçu par les patrons des entreprises de loisirs, chacun constate que l'information est avant tout considérée comme une marchandise ; et que ce caractère l'emporte, de loin, sur la mission fondamentale des médias : éclairer et enrichir le débat démocratique. Parallèlement au discours publicitaire, les sondages fournissent renseignements et arguments supplémentaires sur les besoins de tous ordres des citoyens. Ce que cherchent les sondeurs, explique Vance Packard, c'est évidemment le pourquoi de nos actes, afin, si faire se peut, d'infléchir plus sûrement nos choix en leur faveur. [...]
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