Police Secours, Police, appels 17, Recours, Abusif, Téléphone, Institution, Motifs de l’appel, sécurité des biens et des personnes, Police monarchique, écoutes-test
En 2008, la ville de Paris en collaboration avec la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, le Samu ainsi que Police Secours, participe à une campagne dite de sensibilisation intitulée : « Abuser des numéros d'urgence nuit gravement à ceux qui en ont besoin ». Selon ces sources, près de 60% des appels traités relèvent d'appels dits abusifs. En 2007, le 17 de Police Secours Paris a reçu ainsi plus de 194 970 appels, soit près de 93 751 appels de plus qu'en 2004 sans que cela corresponde à un accroissement proportionnel des situations d'urgence. La même année, 287 000 appels sont d'ailleurs des appels identifiés comme étant sans gravité.
[...] A la différence des Pompiers, les fonctionnaires de Police agissent dans une seule ville et donc se limitent à une seule circonscription. En dehors de laquelle, la compétence relève de celle de la Gendarmerie. Il m'expliquera alors qu'une centralisation régionale comportait des limites d'ordre organisationnelle, tant sur la gestion des patrouilles que dans la localisation de l'urgence. Démuni de géo localisation, il serait difficile d'envoyer une patrouille au bon endroit le plus rapidement possible, et par ailleurs, la connaissance de la géographie des lieux (noms des rues essentiellement, mais aussi des citoyens) pourrait être remise en question. [...]
[...] (Salle d'Information et de Commandement, anciennement appelée S.T.C., Salle de Trafic et de Commandement) située dans l'hôtel de Police. Quelle que soit la nature de cet appel, le fonctionnaire en poste se doit de répondre. Après une formule de politesse, l'agent demande le nom et prénom du requérant ainsi que ses coordonnées personnelles, puis l'adresse de l'endroit où il se trouve. Après avoir écouté le motif de l'appelant, il peut demander des précisions utiles à un éventuel envoi d'une patrouille. C'est à ce stade que les compétences du fonctionnaire sont mises à l'épreuve. [...]
[...] Alors qu'une telle urgence relève a priori des compétences des services de Pompiers, souvent saturés en de telles occasions, on sollicite la police ? Comment classer ces appels ? Nous pouvons en dire autant à propos des appels répétés à Police Secours. L'individu excédé par un tapage nocturne, qui appelle les services de Police Secours, et voyant l'absence d'intervention (souvent due à un faible effectif ou à des missions déjà en cours) réitère plusieurs fois ces appels. L'urgence est ici certes légitime, mais la réitération n'engorge-t-elle pas vainement les lignes du 17 ? [...]
[...] La moitié de l'activité téléphonique de Police Secours s'effectue donc entre 14 heures 30 et 22 heures avec un pic d'activité à partir de 17h Les appels abusifs à Police Secours Analyse statistique des influences sociales Nombre d'appels dans une journée Les enregistrements des appels 17 se font par créneaux journaliers, par période de 24 heures. A raison de 3357 appels écoutés sur une durée de 47 jours, nous pouvons en déduire que la moyenne est de 71 appels par 24 heures. [...]
[...] La moyenne que nous avons pu faire des appels est de 1 minute et 14 secondes pour un appel 17. En l'espèce, la durée de 1 minute 14 secondes est le temps moyen des échanges qui se déroulent entre le requérant et le fonctionnaire de police. Au-delà de ces données de minima/maxima et de moyenne, nous pouvons également nous intéresser à la valeur modale de la durée des appels. Le mode, ou valeur dominante, a pour rôle de désigner quelle est la valeur la plus présente dans la population étudiée. [...]
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