libéralisation, protection de l'enfant, exploitation, personnes vulnérables, préjudice
La libéralisation du secteur minier par l'Etat Congolais vers les années 2002 est arrivée avec certaines situations (ou phénomènes) qu'on n'observait pas avant, telles la présence des femmes et des enfants dans des sites miniers artisanaux, l'apparition des campements où résident les artisanaux. La présence des enfants dans des sites d'exploitation minière artisanale est une situation qui pose problème dans la société congolaise. La loi interdit leur présence dans ces sites parce qu'ils sont des personnes vulnérables en pleine croissance.
A Kolwezi, deux arrêtés urbains du Maire de la ville interdisent la présence des enfants et des femmes porteuses des enfants dans des zones d'exploitation minière artisanale.
Malgré toutes les interdictions faites par l'autorité administrative, les enfants sont toujours présents dans plusieurs sites d'exploitation minière artisanale. Cette situation a attiré notre attention.
[...] Cela veut dire que les enfants constituent une main d'œuvre moins coûteuse par rapport aux adultes. Tout en étant vulnérables, les enfants reçoivent des rémunérations qui parfois ne correspondent pas aux 87 travaux exécutés, parce qu'ils n'ont pas la capacité de bien apprécier le travail qu'on leur demande d'exécuter et le prix qu'ils doivent gagner. Etant dans une position de faiblesse, les négociants leur imposent les prix. Impuissants devant les négociants, les enfants n'ont nulle part où se référer pour pouvoir les aider à apprécier le travail à effectuer et le prix leur proposé par les négociants. [...]
[...] Or, il n'y a pas que ça qui explique la présence des enfants dans des sites miniers artisanaux. Ces derniers s'adonnent également à d'autres activités sur les sites miniers. C'est ce que ce travail tentera d'élucider Publications portant sur les enfants dits : enfants de la rue enfants dans la rue enfants en situation de la rue ou encore les jeunes en situation de la rue Dans cette catégorie de publications, nous citons : - Lupitshi (2013), Sortir de la rue : les trajectoires des jeunes de Lubumbashi en RD Congo. [...]
[...] Ils accèdent aussi facilement dans les sites miniers. Nombreux de ces enfants n'étudient plus. Ceux qui sont sous un contrôle rigoureux trouvent des astuces pour tromper la vigilance des parents ou des enseignants pour pouvoir accéder aux sites miniers. Les uns en allant à l'école le matin, ils portent en dessous de l'uniforme scolaire une autre tenue qui servira de tenue dans la carrière afin de ne pas salir l'uniforme. En cours de route vers l'école, ils échappent au contrôle des autres camarades et ils vont dans la carrière. [...]
[...] La période de l'or Dès 1997 à l'arrivée de l'AFDL, jusqu'en 1998, les creuseurs exploitaient de l'or dans les installations de la Gécamines à Kolwezi. L'opération consistait à tamiser du sable ramassé dans toutes les canalisations des eaux des usines de la Gécamines et du sable ramassé dans les différents remblais se trouvant dans les installations de la Gécamines. Plusieurs creuseurs s'étaient lancés dans cette opération. Les uns furent de Kolwezi, et les autres provinrent des différents districts du Katanga. [...]
[...] Ils sont plus nombreux dans les anciennes carrières abandonnées de la Gécamines et dans les sites de lavage des minerais. Le rapport de Groupe One (2007, explique que certains enfants travaillent avec leur famille avec laquelle ils constituent une unité de production. Cela a été le cas du groupe de Gaël avec son jeune frère Patient. Ils travaillent accompagnés de leur mère qui les aide à remonter les minerais et à les laver. D'autres sont employés par une équipe de creuseurs ou par des négociants et sont payés chaque jour en fonction du travail effectué. [...]
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