« Le territoire témoigne d'une appropriation à la fois économique, idéologique, et politique (sociale donc) de l'espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d'eux-mêmes, de leur histoire, de leur singularité » (Bottazzi 3) : les concepts de territoire, et en parallèle de nature et d'aires protégées sont construits et redéfinis par les différents acteurs -populations indigènes, État, organisations non gouvernementales (ONG) environnementalistes locales ou globales.
En fait, toutes les formes d'intervention dans les pays les moins industrialisés au nom du développement sont traversées par différentes forces discursives, historiques, politiques, sociales : il est donc nécessaire de comprendre les visions, les intérêts et les relations de pouvoir entre les différents acteurs. Ceci est particulièrement important dans le cas des populations indigènes, de par leur vision du monde différente, de par leur marginalisation et de par leur lutte pour le territoire.
[...] Les différences d'acculturation entre villages et individus compliquent d'autant plus ce phénomène. Par exemple, les liens entre les membres du GCT et de la communauté plus large sont complexes, dans la mesure où les membres du GCT sont le plus éduqués et acculturés. En fait, afin de créer des partenariats durables, il est nécessaire de reconnaître le droit au Tsimane' de «modifier leur mode de vie, en combinant la tradition et la modernité de sorte que leur identité soit maintenue, tout en permettant à leur économie et société d'évoluer (Poole 54). [...]
[...] Dojity took the baby and nabi' (buried) it on the hill. That hill is powerful. Dojity wanted to live by a salt place and establish a town. Dojity cleaned up the place and nearby placed a large standing hill. He cleaned the other side as well to make the cities of Cochabamba and La Paz. Dojity got scared because Micha was coming and went to La Paz and there he created dai'dye'. Over there he created all kinds of people, even collas, or Highlanders. [...]
[...] pp. 67-85 Willis, Roy "Signifying Animals: Human Meaning in the Natural World." Introduction. London: Unwin Hyman 1-23. [...]
[...] Dès le début des années 1970, et surtout 1980, le paradigme dominant de parc naturel forteresse évolue vers une approche plus communautaire et locale (Galvin 25). Ce changement de paradigme apparaît à la convergence de forces locales et globales. Les principaux catalyseurs locaux sont la prise de conscience que les approches de gestion par le haut, interventionnistes et anti-populaires sont trop coûteuses et ne contribuent pas forcément à la conservation (Redford et Sanderson 1363), ainsi qu'un mouvement plus général au niveau de continent quant à la transition démocratique et à la décentralisation (Dumoulin 14). [...]
[...] Ainsi, aussi participative que chaque biosphère puisse être, cela aurait tout de même des impacts négatifs quant à la cohésion du peuple Tsimane' Perspectives L'analyse du cas de la Bolivie et des Tsimane' illustre donc le fait que même lorsqu'un espace est créé, espace reconnaissant la diversité des intérêts de chacun et essayant de les concilier et de trouver le dénominateur commun, la pratique rencontre rarement la théorie. Néanmoins, dans les exemples considérés ici, les bases pour une participation indigène plus collaborative sont posées. La perspective d'écologie politique utilisée ici peut être enrichie par l'adoption d'une approche dynamique. En effet, en soulignant les points de vue des différents acteurs, il est assumé que les intérêts et les formes de représentation sur lesquelles ses intérêts sont basés sont relativement fixes. [ . [...]
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