Un courant de pensée, le M.A.U.S.S (Mouvement Anti Utilitariste en Sciences Sociales) regroupe un certain nombre d'économistes et de sociologues autour d'Alain CAILLE, qui ont créé à partir des années 1980 une revue, avec pour objectif de remettre en cause le paradigme utilitariste. (= l'idée que tout ce qu'on fait, on le fait par utilité.) Or, en réalité, beaucoup de nos actes, et le lien social en général ne dépendent pas de l'utilité. Autour de cette revue vont s'agglomérer beaucoup de sociologues alternatifs, critiques, mais qui sont également critiques envers MARX et envers BOURDIEU. Et il y aura d'autres courants qui vont apparaître dans cette revue, comme des personnes qui sont pour la décroissance : Serge LATOUCHE par exemple. (finalement ce qui ne va pas dans le capitalisme est au-delà de ce système, l'utilitarisme voire la croissance démesurée). Dans cette revue, il y a beaucoup de sociologues, d'économistes et de philosophes, revue interdisciplinaire, mais c'est une revue facile à lire, avec beaucoup d'articles sur l'actualité.
[...] (Pour que société continue à fonctionner, il faudrait donc qu'une partie d'entre nous travaille gratuitement, par amour du prochain Pour ces auteurs, c'est toutefois la seule solution si l'on veut faire autre chose qu'une société industrialisée, si on veut remettre en cause l'utilitarisme, qu'il soit capitaliste ou socialiste. On peut également noter que quand le RMI a été créé, il a été créé fondamentalement dans une autre optique, puisqu'une partie des RMistes se sert du RMI pour vivre sans vouloir travailler, se réinsérer, presque dans la perspective du revenu de citoyenneté. Alors que quand ROCARD, etc. l'a créé, c'était pour leur donner justement une chance de se réinsérer. [...]
[...] La majorité des sociologues est pareille. Michel CROZIER, Raymond BOUDON, BOURDIEU, sociologues majeurs de l'époque dans les années 1980 pensaient pareil sauf TOURAINE, le seul non-utilitariste. La grande majorité des sociologues considère que l'acteur agit par intérêt. Exemple de BOURDIEU : pour lui, un agent est quelqu'un qui a différents capitaux : un capital économique, culturel, symbolique, social. Il dit que le problème c'est de rentabiliser ces capitaux, c'est-à-dire la meilleure position sociale étant donné ces capitaux. Il ne fait qu'étendre la notion d'homo oeconomicus à l'ensemble des domaines du social, donc ne fait qu'étendre le point de vue des économistes. [...]
[...] Propositions Sociologie économique : les oppositions entre les disciplines sont des erreurs scientifiques qui nous amènent à penser la sphère économique indépendamment du social et nous amène donc à faire de mauvaises analyses de l'économie. Ces auteurs vont donc se battre pour créer de nouvelles filières où l'on enseignerait l'économie, mais avec la sociologie, l'histoire, la philosophie, l'anthropologie, créer une nouvelle alternative, mais, contrairement à BOURDIEU, ne souhaitent pas forcément privilégier la sociologie. Mais ce projet est toujours un échec. [...]
[...] A priori, tout à fait faisable si ce revenu est (très) minimum. Chacun pourrait bénéficier d'un RMI sans travailler, ce qui n'est pas très compliqué si l'on fait le calcul. Première question : certains sociologues (notamment BOURDIEU) critiquent cette proposition, vont dire qu'au départ a priori contestataire, cette proposition est tout à fait compatible avec le libéralisme. Et ça justifierait finalement une France à deux vitesses : plein de gens avec un minimum vital et très peu de gens qualifiés avec plein d'argent, de possibilités. [...]
[...] Utilitarisme et don (Critique de l'utilitarisme) I. Le M.A.U.S.S Un courant de pensée, le M.A.U.S.S (Mouvement Anti Utilitariste en Sciences Sociales) regroupe un certain nombre d'économistes et de sociologues autour d'Alain CAILLE, qui ont créé à partir des années 1980 une revue, avec pour objectif de remettre en cause le paradigme utilitariste. L'idée que tout ce qu'on fait, on le fait par utilité.) Or, en réalité, beaucoup de nos actes, et le lien social en général ne dépendent pas de l'utilité. [...]
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