Historiquement, le travail n'a pas toujours été une instance d'intégration. Dans la Grèce Antique, seuls les esclaves travaillaient. Sous l'Ancien Régime, le travail ne concernait que les membres du Tiers-état. Il faut attendre le développement du capitalisme et la société industrielle pour que le travail devienne, en tant qu'instance, le vecteur principal de l'intégration des individus à la société.
Cependant, face à la montée du chômage de masse, à la précarisation croissante des emplois, certains sociologues se posent la question de savoir si nous n'assistons pas, de près ou de loin à une crise du travail ? Ainsi, le travail est-il toujours porteur d'intégration sociale ?
[...] Il y a une culture d'entreprise, l'esprit maison a pour fonction de rendre solidaire les salariés. C'est d'ailleurs le principe de la division du travail sociale qui a pour fonction de préserver le lien social. Le lien social est fondé sur la complémentarité des individus qui les contraint ainsi à coopérer. Le travail est devenu une dimension essentielle de la vie d'un adulte. La place occupée dans le processus de production conditionne plus ou moins la place occupée dans la structure sociale. [...]
[...] En effet, le travail ne semble plus être une valeur sûre de l'intégration sociale. Si le chômage correspond à une rupture de l'activité productive, il peut être également la cause d'une rupture de la sociabilité sur le lieu de travail (ne plus avoir de collègues) et parfois même avec les réseaux familiaux et amicaux. Dans la mesure où le travail est le vecteur essentiel de l'intégration dans une société, la privation d'emploi déstabilise suffisamment les personnes pour entraîner un processus cumulatif qui peut conduire à l'exclusion sociale. [...]
[...] Le travail reste la norme dominante de l'intégration. Ceux qui en sont privés ou qui sont dans une situation incertaine ne souhaitent qu'un retour à la normale c'est-à-dire un emploi stable et valorisant permettant de retrouver une certaine estime de soi, même si celui-ci ne procure pas que des satisfactions (conditions de travail difficiles, stress Cependant, la crise de l'emploi accroît la vulnérabilité sociale qui mène sur le chemin de l'exclusion sociale. Doit-on continuer à faire du travail le pilier central de l'intégration sociale ? [...]
[...] Or la mise en place de liens sociaux nécessite un minimum de temps. Par exemple, la participation à la vie syndicale, source d'échange et de socialisation. La situation des chômeurs est encore plus critique dans le sens ou, dépourvu d'emploi, ils perdent toutes relations avec le collectif de travail. La notion d'anomie peut être associée à cette partie de population dans le sens où celle-ci selon Durkheim caractérise les situations de dérèglement social. Le chômage ou la précarité de l'emploi a une conséquence nette sur le revenu de l'individu. [...]
[...] Le travail, entre lien social et exclusion Historiquement, le travail n'a pas toujours été une instance d'intégration. Dans la Grèce Antique, seuls les esclaves travaillaient. Sous l'Ancien Régime, le travail ne concernait que les membres du tiers état. Il faut attendre le développement du capitalisme et la société industrielle pour que le travail devienne, en tant qu'instance, le vecteur principal de l'intégration des individus à la société. Cependant, face à la montée du chômage de masse, à la précarisation croissante des emplois, certains sociologues se posent la question de savoir si nous n'assistons pas, de prés ou de loin à une crise du travail ? [...]
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