Fiche de révision (Terminale ES) consacrée au chapitre de spécialité économie et à l'ouvrage de Marx intitulé Conflits de classe et changement social. Traitée de manière synthétique, elle présente l'auteur, son analyse et son actualité, conformément aux exigences du programme.
[...] Depuis les années 1970, le terme de lutte des classes se révèle être archaïque en raison de l'affaiblissement du mouvement ouvrier et de la crise du syndicalisme. Le mouvement social n'est plus uniquement lié à la sphère du travail avec l'émergence des NMS (qualité de vie). Analysés par Touraine, ils se distinguent du mouvement ouvrier par de nouvelles formes d'organisation (association), de nouveaux répertoires d'action (sit-in, boycott, grève de la faim de nouvelles revendications (féminisme, écologisme, homosexualité, régionalisme de nouvelles identités (classes moyennes), de nouveaux rapports au politique (volonté moins forte d'accéder au pouvoir). [...]
[...] # Marx repère plusieurs contradictions au sein du capitalisme : - grâce à son armée industrielle de réserve c'est-à-dire les chômeurs, le capitalisme peut exercer une pression vers la diminution des salaires et mettre en concurrence les salariés. Mais cette paupérisation accentue la conscience de classe et amène les travailleurs à se regrouper. - la concurrence, la recherche de gains de productivité conduisent à augmenter la composition organique du capital (de plus en plus de capital au détriment du travail). Or, le travail étant la seule source de profit, la chute du taux de profit est inéluctable. [...]
[...] Or, les couches moyennes recherchent davantage l'intégration que le conflit (risqué, possible perte). Les arguments avancés pour expliquer l'effacement des classes sociales sont une moyennisation (baisse des inégalités socio- économiques, regroupement dans une vaste classe moyenne, comportements semblables), un concept flou de la classe sociale (PDG = prolétaire des actions moins fréquentes. Cependant, les classes sociales ne sont pas mortes car d'une part, la mobilité sociale ne semble plus s'étendre (panne d'ascenseur social et d'autre part, on peut considérer un renouveau de la bipolarisation à partir des années 1980 (hausses de la pauvreté et du chômage combinées avec celles des profits). [...]
[...] Le temps de travail du prolétaire se divise en temps de travail nécessaire et en temps de surtravail. Le premier est rémunéré par un salaire tandis que le second est effectué gratuitement. Les capitalistes réalisent ainsi des profits en s'accaparant une part de la valeur créée par le travail : c'est le concept de la plus-value. Afin de maximiser leur plus-value, les capitalistes baissent le plus que possible les salaires (réduits au strict minimum permettant la survie). On assiste alors à une paupérisation menant à une bipolarisation réelle de la société (effacement des autres classes sociales) : une minorité s'enrichit (bourgeoisie) tandis que la plupart des individus (prolétariat) se paupérise. [...]
[...] Trois critères permettent de définir une classe sociale : - la place dans les rapports de production : c'est la détention soit du capital, soit du travail. Ce critère définit la classe en soi - la conscience de classe : c'est le sentiment d'appartenance à un groupe ayant des intérêts communs. Ce critère définit la classe pour soi - la lutte des classes : c'est la volonté de faire survivre sa propre classe en entretenant des rapports conflictuels avec les autres classes. Ce critère renforce le précédent. [...]
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