Qu'est devenue, en France, la stratification sociale issue de la Révolution industrielle ? - publié le 17/11/2008

Résumé du document

Les tables de mobilités, qui calculent les flux de mobilités entre les différents CSP (catégorie socioprofessionnelle) de 2003, montrent que la rigidité sociale française s'est assouplie entre 1953 et 2003, c'est-à-dire que les fils ont moins de probabilité de faire partie de la même catégorie que leur père (...)

Extraits

[...] En effet, la lutte des classes a aujourd'hui laissé place à une lutte idéologique qui fait appel aux normes et aux valeurs de nos sociétés contemporaines tels que l'égalité des sexes, les revendications homosexuelles, la lutte des âges C'est ce qu'a montré R.CASTEL qu'il y avait aujourd'hui dans les pays industrialisés de nouvelles luttes qui laissent place à de nouveaux groupes. La stratification sociale issue de la révolution industrielle s'est transformée puisque la société a évolué, elle se fonde désormais sur de nouvelles normes et valeurs issues d'une société postindustrielle. II] Les transformations de la stratification sociale sont indéniables, cependant, il semble subsister de nombreux points communs à la stratification sociale issue la Révolution industrielle. A la fin du XXème siècle et en ce début de XXIème, on peut affirmer qu'il existe encore des classes sociales. [...]

[...] Depuis la révolution industrielle la stratification sociale française s'est transformée puisqu'elle a subi les modifications de la société et les changements de normes et de valeurs. Cependant, on constate que malgré ces transformations la stratification sociale du XXIème siècle a des points communs avec celle du XIXème siècle puisqu'on ne peut pas parler d'une réelle moyennisation de la société. Donc, la stratification sociale s'est modifiée en deux siècles d'existence même si elle garde certains traits de celle issue de la révolution industrielle. Mais peut-on parler d'un retour des classes sociales dans l'analyse sociologiques. [...]

[...] Il étudie les classes sociales en fonction de la théorie du Feu de camp c'est-à- dire que plus on se rapproche du cœur de la société par sa consommation de loisirs plus on est intégré dans la société. C'est ainsi qu'il arrive à distinguer les différentes classes sociales. L'analyse de Louis CHAUVEL montre aussi qu'il existe encore des classes sociales (critères économiques, mode de vie) mais ces classes n'ont pas de conscience collective donc il n'y a pas véritablement de lutte des classes. Il existe toujours une classe dominante en France sur plusieurs points de vue. En effet, on parle toujours d'une baisse de la mobilité sociale mais surtout d'un manque de renouvellement des élites. [...]

[...] Constance Lecru Sociologie : Qu'est devenue, en France, la stratification sociale issue de la Révolution industrielle ? Les tables de mobilités, qui calculent les flux de mobilités entre les différents CSP (catégorie socioprofessionnelle) de 2003, montrent que la rigidité sociale française s'est assouplie entre 1953 et 2003, c'est-à- dire que les fils ont moins de probabilité de faire partie de la même catégorie que leur père. En effet, en des hommes occupaient un emploi semblable (en termes de CSP) à celui de leur père contre 35% en 2003. [...]

[...] Donc il y a toujours en France une classe dominante qui se situe au dessus de la constellation centrale selon l'analyse d'H.MENDRAS. Les différences entre les groupes sociaux sont toujours aussi présentes qu'au XIXème mais elles se fondent désormais sur des critères moins apparents et beaucoup plus flous. Si on conçoit l'analyse de Pierre Bourdieu les groupes sociaux ne se forment plus d'intérêts économiques mais sont caractérisés par le capital culturel, par le patrimoine et par le réseau de relation qui aujourd'hui peut lancer une carrière. [...]