En 1982, l'INSEE crée les PCS, catégories socioprofessionnelles construites de telle façon qu'elles dépassent les catégories nominales en cherchant à appréhender une certaine homogénéité sociale. Le but de l'INSEE est de créer des catégories sociales qui puissent être des groupes sociaux. On retiendra donc que la PCS est plus qu'une catégorie nominale. On peut utiliser cet outil afin de mesurer les transformations de la stratification sociale.
En termes de stratification sociale, deux approches s'opposent. Tout d'abord l'analyse holiste, défendue par Marx mettant en avant les classes sociales, puis l'analyse individualiste, défendue par Weber, mettant en avant les strates sociales.
La stratification sociale désigne le fait que toute société se construit en produisant un système de différenciation et de hiérarchisation des positions sociales.
Ainsi, la structure sociale repose sur des groupes sociaux, se définissant par l'inégal accès aux ressources d'une société. C'est un modèle théorique que construit le chercheur afin de rendre intelligibles les faits observés.
En France, à partir des années 1970, cette structure sociale s'est fortement modifiée.
Mais selon certains sociologues, cette modification de la structure sociale comprend encore quelques faiblesses. En effet, Bourdieu ou Boudon mettront en avant une reproduction sociale, allant à l'encontre de l'égalité des chances, et favorisant non pas le capital culturel, mais le capital économique.
On verra dans une première partie les différentes transformations de la structure sociale en France, puis on en montrera les faiblesses en termes d'intégrités et d'accès aux positions sociales élevées.
[...] Cela en raison d'une tertiarisation et d'une désindustrialisation. En effet, le secteur tertiaire a fortement augmenté depuis ces 30 dernières années, faisant appel à une forte robotisation, et de ce fait, ayant moins besoin d'une force de travail manuel. Mais bien que les ouvriers se fassent de moins en moins nombreux, leurs activités deviennent de plus en plus diversifiées, ne touchant plus que le secteur secondaire mais s'étendant notamment au secteur tertiaire. On trouve alors de plus en plus de routiers, de livreurs, de magasinier, autant de professions peu soumises à la concurrence internationale ou au progrès technique. [...]
[...] Leur protection sociale est remise en cause, leur licenciement souvent injustifié. En parallèle, les employés, les professions intermédiaires et les cadres connaissent une forte augmentation de leur effectif, passant de 50% de la population salariée en 1970 à 66,6% en 2000, mais du fait de cette évolution, ils voient leur prestige social fortement diminué. En effet, les employés, auparavant bras droit des patrons, appelés plus communément blanc', se retrouvent, aujourd'hui en de l'échelle', n'ayant aucun pouvoir hiérarchique, peu de prestige social et un faible niveau de qualification. [...]
[...] Le problème ne repose alors pas sur l'existence d'une différenciation des positions sociales ou d'une hiérarchie sociale, mais sur les possibilités réelles données aux individus de changer de position sociale, et de connaître notamment une ascension. Le problème est alors de reconnaître si une société est figée ou non. Cela renvoie aux enjeux de la mobilité sociale : l'individu est-il déterminé par son origine sociale ou est-il seulement influencé par cette origine ? Comme l'avait vu Pierre Bourdieu, la société a tendance a tiré vers une reproduction sociale. [...]
[...] En termes de stratification sociale, deux approches s'opposent. Tout d'abord l'analyse holiste, défendue par Marx mettant en avant les classes sociales, puis l'analyse individualiste, défendue par Weber, mettant en avant les strates sociales. La stratification sociale désigne le fait que toute société se construit en produisant un système de différenciation et de hiérarchisation des positions sociales. Ainsi, la structure sociale repose sur des groupes sociaux, se définissant par l'inégal accès aux ressources d'une société. C'est un modèle théorique que construit le chercheur afin de rendre intelligibles les faits observés. [...]
[...] Les enfants de milieu défavorisé ont ainsi des difficultés pour accéder aux emplois les plus valorisés, d'où une forte reproduction sociale. Ce ne serait alors pas le capital culturel, mais le capital économique et social qui déciderait de l'avenir des individus. Cela favoriserait donc les enfants issus des milieux les plus favorisés, qui profiteraient de la démocratisation et de l'enseignement, et donc de l'accès aux PCS. Cela va à l'encontre d'une société méritocratique, où les positions changeantes seraient calquées sur le mérite, d'où le rôle important de diplômes, où la mobilité verticale serait imposée par l'évolution de l'emploi pour tous ceux qui auraient acquis les compétences demandées. [...]
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