L'expression « opium du peuple » fait bien évidemment référence à la célèbre phrase de Marx : « La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple ».
C'est donc l'idée que la religion est un outil de manipulation des masses. Peut-on en dire autant du sport ?...
[...] (Mais loin des aspects positifs d'intégration que nous verrons dans la 3ème partie). Prenons par exemple, la figure du supporter fanatique qui s'identifie à une équipe, à certaines personnes. Il se comporte comme un loup avec cruauté contre les autres et douceur pour les autres membres de sa meute. Autre point, le sport constitue un lieu de contestation, de rébellion de certains groupes. Or, cette contestation se place dans le cadre d'une action ritualisée et on laisse parfois aller les choses trop loin. [...]
[...] -ou encore à Sheffield morts en 1989 ou au Heysel morts en 1987. L'identification à une équipe (ou plutôt ce qu'elle représente) peut tourner à l'obsession, à la folie, signe drogue dont il ne faut pas trop abuser. A noter que le sport en général peut être décrit selon cette logique mais qu'elle varie selon les disciplines. C'est souvent une forte médiatisation et l'argent qui va de pair qui dénature le sport comme un jeu. (très peu d'incidents au curling, part exemple). [...]
[...] Opium ou vitamine, le sport est sans doute les deux à la fois, comme toute religion. Mais s'il ne faut totalement la capacité opiomane du sport, il ne faut pas non plus l'exagérer. Les passionnés de sport ne sont pas des fanatiques aliénés incapables de distance critique avec le monde qui les entoure et que leur ferveur enfermerait dans l'illusion. On peut même affirmer que dans bien des cas, le sport permet au contraire de prendre cette distance fondatrice qui inaugure la culture. [...]
[...] Exemple des nombreux procédés utilisés par les sportifs et par les supporters pour apprivoiser le sort. Ce sont des rites propitiatoires Est-ce qu'ils y croient vraiment ? Sont-ils intimement persuadés que cela fonctionne ? La plupart du temps, non. C'st plus du style : On ne sait jamais je sais que c'est ridicule mais on verra bien peut-être que Ce sont donc des croyances SEMI PROPOSITIONNELLES (Dan Sperber). Joueurs et supporters croient sur un mode mineur, ils sont scrupuleux dans leur pratique pour apprivoiser la fortune. [...]
[...] Le groupe sportif, qu'il soit un club, une section, une équipe, a pour fonction de prolonger la socialisation familiale. Une association sportive constitue en quelque sorte une seconde famille où peuvent se nouer des liens de familiarité, de solidarité. L'entrée dans les clubs, dans une équipe, est généralement célébrée par des rites de passage. Ainsi dans certains clubs, le nouveau venu est parrainé par un ou plusieurs membres qui l'aident à intégrer les normes, les valeurs, les croyances communes du groupe. [...]
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