Il s'agit d'une synthèse en 17 pages du cours de sociologie de la famille et du genre
[...] L'historien Jean-Louis Flandrin: « Les pauvres étaient si mal chez eux qu'ils vivaient ailleurs aussi souvent qu'ils le pouvaient, ( . ) les parents se séparaient de leur progéniture dès l'adolescence pour l'envoyer servir dans la maison d'autrui. Quant aux riches, leurs vastes demeures encombrées de domestiques et de leurs visiteurs les empêchaient de vivre dans l'intimité de leurs femmes et de leurs enfants » (Flandrin 1995). Ce constat a des implications directes sur la sexualité elle-même, dont on peut dire que si la fidélité est la norme, elle l'est d'autant plus pour les femmes. [...]
[...] Ces évolutions sociales et intellectuelles qui ont d'énormes conséquences sur la famille et la conception que l'on en vont permettre un renouvellement des travaux sur ces sujets. Plus globalement, ce renouvellement est pris dans un ensemble d'évolutions qui sont celles des « années 1968 », dont Boris Gobille dit qu'elles sont marquées par une contestation de l'ordre établi et un « devenir dissident », qui touche aussi bien les rapports hommes-femmes que les rapports de classes, mais aussi les rapports de maître et d'élèves, visible par exemple dans la revendication du développement des travaux dirigés et de la fin des cours magistraux. [...]
[...] Année zéro ». Le privé est politique : la sexualité au cœur du MLF Les slogans de mai 68 intégraient souvent une dimension sexuelle, et les idées de libération de la sexualité. L'ensemble des travaux et témoignages sur le mouvement soulignent cette centralité des questions sexuelles. Mais « La sexualité n'en reste pas moins très taboue. Pour ma part, j'en parle, bardée des résultats que j'ai trouvés dans les Rapports Kinsey : j'en tire la conclusion que, dans l'acte sexuel comme ailleurs, c'est l'homme qui domine, sans conteste, malgré les sérénades abondamment déversées sur la Femme qui est tellement aimée. [...]
[...] Conclusion - cycle de vie et inégalités : questions sur le vieillissement La famille ne peut être analysée sans prendre en compte les personnes âgées. La question du vieillissement est aussi centrale pour aborder les inégalités liées aux rapports de genre. Les travaux sur la prise en charge des personnes âgées ont montré que cette prise en charge est effectuée en très grande majorité par les femmes de la famille : les filles, mais aussi les belles-filles. D'autre part, de nombreuses femmes vieillissent seules, en raison des écarts d'espérance de vie entre hommes et femmes mais aussi parce que les hommes qui se séparent après 50 ans se remettent plus souvent en couple que les femmes, qui ne reforment pas de nouveau couple. [...]
[...] Dans le cas de la France, sur lequel ce cours se concentre, cette organisation a été remise en cause par les mouvements féministes des années 1970, alors que malgré un certain nombre de droits (dont politiques, comme le droit de vote), les femmes restent, jusque dans les années 1960, cantonnées à la sphère privée. (exemple du slogan des années 1968 : « le privé est politique ». La sociologie de la famille Au niveau intellectuel, peu de travaux existent sur la famille avant les années 1960. [...]
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