sociologie, politique, construction nationale, identité nationale, nation
La nation est une catégorie de l'action politique pour les auteurs contemporains ; elle renvoie au comportement des acteurs politiques. Les choses changent à partir de 1980, la question de la construction nationale devient l'enjeu d'une importante littérature.
[...] La thèse moderniste peut être critiquée : - En 1833, l'Etat français prend en charge l'éducation, et la France est bien loin d'être une société industrielle. La chronologie de Gellner est donc erronée. - Gellner est trop général dans sa définition des relations entre l'Etat, la Nation et l'éducation. L'instruction civique n'est apparue au Royaume-Uni que dans les années 1990 ; en 1880 en France. Il n'y a donc pas une seule trajectoire générale. Thèse primordialiste Défendue dès 1957 par des auteurs tels que Edouard Chils, Geertz. Pour eux, la Nation est une catégorie fondée sur une base ethnique ancienne. [...]
[...] Sociologie politique de la construction nationale La nation est une catégorie de l'action politique pour les auteurs contemporains ; elle renvoie au comportement des acteurs politiques. Les choses changent à partir de 1980 ; la question de la construction nationale devient l'enjeu d'une importante littérature Présentation des théories de la nation. On distingue trois écoles : Thèse moderniste Ernest Gellner est un anthropologue tchèque. Il part enseigner en Angleterre et aux USA, avant de revenir durant la révolution de velours. [...]
[...] L'aspect arbitraire de pareilles délimitations n'exclut pas l'existence d'une conscience particulariste très développée Weber se pose donc à mi-chemin entre les thèses modernistes et primordialistes : l'identification nationale est le résultat d'une construction politique artificielle et cette construction crée des effets de réalité. Ce processus s'observe hors du contexte de modernisation économique. La question de la production artificielle de référents nationaux se retrouve dans les travaux de Benedict Anderson. La nation est née avec Gutenberg ; la diffusion de l'imprimerie permet le développement de l'identité nationale. [...]
[...] C'est donc bien dans la dynamique de l'économie industrielle que se donne-t-à voir le passage de l'Etat-nation à la nation-état. La question de l'oubli est également essentielle ; l'Etat-nation a besoin d'estomper les différences nées des sociétés traditionnelles, et d'oublier les différences afin que la culture soit la plus homogène possible. La communication est également, pour Benedict Anderson, un aspect important. La mobilisation cognitive renvoie à l'idée que les sociétés vont se projeter dans des ensembles de valeurs qu'ils n'ont pas vécues eux- mêmes. [...]
[...] La nation n'est ni une donnée immanente ni une catégorie récente, c'est la ré-élaboration d'un substrat plus ancien. L'origine des nations résulte donc d'une réinterprétation des données anciennes. La problématique défendue par Smith est profondément weberienne. La création des identités nationales Max Weber voulait comprendre les activités sociales ou politiques à l'origine des communautés ethniques ou nationales. L'identité n'existe qu'à travers un certain nombre de pratique ou de comportements. Il n'y a pas de différence fondamentale, pour Weber entre ethnie et nation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture