Sociologie de l'institution carcérale, prison, institution totale, institution à part entière, mécanismes de fonctionnement
En 1968, Erving Goffman (1922-1982), un Américain, sociologue et linguiste, a été une sorte de rebelle dans la sociologie américaine à son époque : il a commencé à faire des enquêtes en faisant de l'observation participante : il s'est fait interner dans un asile de fou, et en observant le quotidien de ces personnes, il publie un ouvrage en 1968 : « asiles étude sur la condition sociale des malades mentaux ». Cette étude a permis à Ervin de créer ce concept d'institution totale. Il se rend compte que ces malades vivent comme des reclus. Il définit alors une institution totale : « c'est un lieu de résidence et de travail ou un grand nombre d'individus, placés dans une même situation, coupés du monde extérieur, mène ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées ».
[...] Ce concept d'institution total est pertinent pour étudier la prison. La prison est coupée du monde extérieur, on est dépossédé du temps (horaires précis pour tout) . etc. L'institution est cependant totale mais aussi atomisante : on n'existe plus en tant qu'individu : on prend les bijoux, l'argent qui l'on a sur nous, dépossédé du nom (numéro d'écrou), mais garde des vêtements. Depuis 1968, les recherches sur les institutions totales se sont prolongées, ce concept a été critiqué. Corinne Rostaing, sociologue spécialiste du monde carcéral, publie un article en 2009 sur les changements de la prison, parce que les critiques les plus vives sont que la prison s'ouvre à la société, ce n'est plus du totalitarisme et dans on article elle interroge les changements de la prison et conclut que si il existe des déprises et des reprises institutionnelles (qu'on ouvre ou referme la prison à la société), elle réaffirme que la prison en France reste une institution totale. [...]
[...] La sociologie de l'institution carcérale La prison, une institution totale A. La prison une institution L'institution est définie par trois dimensions : Instituée : c'est ce qui consiste à s'imposer à la totalité de la société. Dans le cadre de la prison c'est que cette institution s'impose à nous, à toute la société. Elle fait consensus, peu de gens remette en cause son existence. Elle représente pour nous un lieu de punition, elle en est même l'emblème. Elle est fondée au regard de lois, c'est aussi ce qui fait d'elle une institution instituée. [...]
[...] La prison est une institution à part entière. B. La prison, une institution totale En 1968, Erving Goffman (1922-1982), un Américain, sociologue et linguiste, a été une sorte de rebelle dans la sociologie américaine à son époque : il a commencé à faire des enquêtes en faisant de l'observation participante : il s'est fait interner dans un asile de fou, et en observant le quotidien de ces personnes, il publie un ouvrage en 1968 : asiles étude sur la condition sociale des malades mentaux Cette étude a permis à Ervin de créer ce concept d'institution totale. [...]
[...] Autrement dit, les détenus sont vus comme les personnes mauvaises, qui ont été puni. Elle classe directement ceux qui sont du mauvais côté de la loi. Institutionnalisée : c'est le processus qui fait que la prison devient une institution à part entière. La prison telle qu'on la connait dans sa forme, son fonctionnement résulte d'un processus d'institutionnalisation. Elle a évoluée en même temps que la société, elle n'est donc pas le fruit du hasard. Dans d'autres pays la prison n'est pas forcément institutionnalisé : on exécute, on torture, on immole . [...]
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