Il convient alors de bien définir et comprendre cette notion même de risques et ce qu'elle implique. En effet qu'est ce que le risque ? De quoi devrions-nous donc avoir peur, aujourd'hui, alors même que nous nous sentons ultra-protégés dans notre vie sociale, loin des bombardements, de la famine et de la pauvreté extrême présentée tous les jours par les médias ?
La première partie du présent rapport reprendra un bref résumé de l'ouvrage tandis que la deuxième partie abordera une critique et une explication plus profonde de la notion de risque dans nos sociétés contemporaines...
[...] On pourrait même s'interdire de penser le risque dans ce cas. Alors même que l'étude critique de nos sociétés industrielles élaborée avant lui par Marx, dans une logique d'intérêt de classe est frappante et touchante, notamment dans le cadre de la société qui se fabrique par elle même et laisse derrière elle tous ceux qui ne se trouvent pas concernés pas cette modernité naissante, Beck introduit ici une nouvelle forme d'irrégularité sociale, plus complexe car ne répondant plus à cette logique de classe permettant de se situer face aux principaux acteurs concernés. [...]
[...] Ce contrat social constituait le cœur d'un consensus en faveur du progrès, qui a légitimé jusqu'à ces dernières décennies le développement technique et économique. Or avec l'incommensurabilité des risques actuels, avec l'incapacité des institutions de la première modernité industrielle (la science, l'industrie, l'État, le marché) à prémunir la société contre les risques qu'elles créent, c'est ce contrat social qui est violé. D'où une défiance envers ces institutions et l'écroulement du consensus autour du progrès. Plus que le mythe du progrès, c'est la stabilité sociale et politique de l'ordre industriel qui est mise en crise par la conscience accrue de dangers sans précédents, et ce au sein des sociétés les plus sécurisées par une certaine domestication du marché par des normes et des contrôles techniques et bureaucratiques. [...]
[...] Ces risques contemporains, dont il souligne la gravité, ne viennent plus seulement de l'extérieur (catastrophes naturelles), mais ont été supplantés par les risques qui sont engendrés par la société elle-même ; les sciences et les techniques ne cessant de produire des effets inattendus le plus souvent négatifs. Mais le risque est un concept difficile à appréhender, qui renvoie notamment aux peurs et aux angoisses de chacun. Il s'avère d'autant plus complexe qu'il agrège deux dimensions, elles-mêmes délicates à évaluer, la gravité des conséquences et la probabilité d'occurrence d'un événement redouté. [...]
[...] La société du risque, sur la voie d'une autre modernité Introduction Ces dernières années, la question du risque a été maintes fois soulevée dans les sciences sociales, aussi bien en Europe qu'aux États- Unis. Au fil du temps, le risque s'est imposé comme une entrée pertinente pour comprendre les sociétés contemporaines et les défis auxquels elles doivent faire face, au point que plusieurs personnalités, à l'instar du sociologue allemand Ulrich Beck, annoncent l'émergence d'une " société du risque Ce dernier, né en 1944 est professeur de sociologie à l'Université de Munich. [...]
[...] Lorsqu'un incendie se déclare, on appelle les pompiers ; lorsque survient un accident de la route, les assurances paient. Cette interaction de l'avant et de l'après, qui permet de miser sur la sécurité du présent grâce à des dispositions prises plus tôt en prévision du pire, n'existe plus à l'âge du nucléaire, de la génétique et du risque climatique (par exemple : le refus des compagnies d'assurance d'assurer les risques liés aux OGM). La société du risque incompressible est une société sans assurance, démunie face au scénario du pire, et dont la stabilité repose bien souvent sur la politique de l'autruche. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture