L'insécurité est devenue une préoccupation majeure du pays, tant de la population que des gouvernants.
En France, depuis la Révolution, l'Etat a explicitement à charge d'assurer la sécurité des biens et des personnes.
Ces fonctions étaient plus ou moins affichées selon les périodes mais focalisent l'attention depuis quelques années, notamment lors des élections présidentielles où le thème de la sécurité a eu pour effet, aux élections présidentielles de 2002, de faire accéder pour la première fois un candidat du Front National au second tour.
Le sentiment d'insécurité est utilisé par les pouvoirs publics autant pour désigner la peur du crime que la disparition de l'adhésion aux normes partagées.
Ce sentiment est un processus de lecture du monde environnant amenant les individus à considérer les « incivilités » comme une menace à la sécurité.
Les incivilités se situent à l'intersection des valeurs d'ordre et d'autorité et des faits repères autour de soi, dans la vie quotidienne.
Ainsi, le principal élément du sentiment d'insécurité est la multiplication de ces incivilités.
Par conséquent, de quelle manière les incivilités, nouvelle forme de la délinquance, sont-elles prises en considération dans la lutte contre l'insécurité ?
Il est ainsi nécessaire d'analyser ces « incivilités » afin de comprendre que ce sont à la fois les ruptures avec l'ordre ordinaire qui sont dénoncées, ainsi que l'incapacité des pouvoirs publics à y répondre.
[...] Ce sentiment est un processus de lecture du monde environnant amenant les individus à considérer les incivilités comme une menace à la sécurité. Les incivilités se situent à l'intersection des valeurs d'ordre et d'autorité et des faits repères autour de soi, dans la vie quotidienne. Ainsi, le principal élément du sentiment d'insécurité est la multiplication de ces incivilités. Par conséquent, de quelle manière les incivilités, nouvelle forme de la délinquance, sont-elles prises en considération dans la lutte contre l'insécurité ? [...]
[...] Depuis le rapport Peyrefitte datant de 1977, le sentiment d'insécurité est entré dans le champ de compétence des gouvernants. Pour l'auteur de ce rapport, le sentiment d'insécurité doit être une préoccupation pour l'Etat. En effet, l'émergence de cette violence ordinaire témoigne du fait que le droit flotte au dessus des mœurs, risquant ainsi de faire perdre à l'Etat le monopole de la violence légitime. Récemment, des lois sur la sécurité ont été promulguées, visant notamment à lutter contre ces incivilités. [...]
[...] Le sentiment d'insécurité rassemble dans les incivilités à la fois une préoccupation pour l'ordre et des craintes personnes. Or, c'est face à ces délits, que la population dit le plus redouter, que la police et la gendarmerie connaissent le plus de difficultés. Les années écoulées ont prouvé qu'il ne suffisait pas d'accorder des aides financières aux quartiers dits sensibles pour résoudre ce problème. D'autres solutions doivent être trouvées, en favorisant des politiques partenariales aux fins d'intervenir au plus proche des problèmes. [...]
[...] Il s'agissait de l'une des priorités du gouvernement Juppé. Cependant, entre ces acteurs institutionnels et soi-même, il y a un véritable vide social. En effet, les associations, les maires, les unions de quartiers, ainsi que les travailleurs sociaux ne sont pas identifiés par les habitants comme des acteurs susceptibles d'intervenir. En conséquence, la lutte contre les incivilités est menée sur une base individuelle. Les incivilités sont considérées comme de l'incivisme et le rapport à l'ordre social quotidien est vécu comme une relation militante au monde. [...]
[...] Ces incivilités ou désordres civils sont de plus en plus fréquents. Cette petite délinquance est constituée essentiellement de gestes obscènes, insultes, menaces et dégradations. Principalement constituée de transgressions aux règles non écrites de la vie sociale, la notion d'incivilités ne s'est vue reconnue dans les sciences sociales françaises qu'au début des années 1990. Sébastien Roché, chercheur français, les définit comme un ensemble de nuisances sociales extraordinairement variées qui ne blessent pas physiquement les personnes, mais bousculent les règles élémentaires de la vie sociale qui permettent la confiance Certaines incivilités ne constituant pas des infractions au sens du code pénal ; cette notion étant dépourvue de base juridique ; elles correspondent ainsi à cette petite délinquance souvent impunie. [...]
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