Depuis les années 60/70, des auteurs d'origines diverses (sociologues, historiens, philosophes ...) ont abordé les sciences d'un point de vue sociologique et anthropologique. La sociologie et l'anthropologie des sciences sont fréquemment considérées comme un mouvement de contestation de l'épistémologie traditionnelle mettant en oeuvre de nouvelles manières d'étudier les sciences et débouchant sur la production de nouvelles images, moins idéales mais prétendues plus fidèles, de la science.
[...] Les sociologues y ont vu la possibilité de réintroduire les facteurs sociaux au niveau de la construction des faits scientifiques. Kuhn, toutefois, ne voit pas son succès auprès des sociologues d'un bon oeil. La reprise de ses idées et les conclusions relativistes qui en sont tirées ne lui plaisent guère; il se défend bien d'avoir eu de telles intentions et se montre méfiant, voire hostile à l'analyse sociologique. C. Et Bachelard ? Pour Bachelard aussi, la connaissance est, au départ, liée à la société. [...]
[...] Certaines conditions et certains processus permettent à quelques individus d'acquérir un esprit scientifique. La science, finalement, devient indépendante de la société, même si elle ne l'était pas au départ. Le scientifique est d'ailleurs à la fois enraciné dans la société tout en s'en détachant. Bibliographie La vie de laboratoire, Latour, Woolgar, La découverte, Paris Science de la science et réflexivité, Bourdieu, Raison d'agir p. 55- 64. Entre science et réalité : La construction sociale de quoi Hacking, La découverte, 2001. [...]
[...] Il considère Latour comme faisant partie de l'hubris philosophique, c'est-à-dire qu'il dénonce la démesure inspirée par l'orgueil de certains savants avides de reconnaissance (cf. aussi l'affaire Sokal qui dénonce les impostures intellectuelles). IV. Construction sociale des faits scientifiques A. La définition du constructivisme La science est un discours, conçu par et pour une communauté interprétative spécialisée, en des termes créés par le mélange complexe de circonstances sociales, d'opinions politiques, d'incitations économiques et d'un climat idéologique qui constitue l'environnement humain du scientifique. [...]
[...] On a donc une stratégie de passage à la limite qui conduit à des positions intenables et absurdes. Le succès de son propos résulte d'un effet de radicalité (Yves Gingras) qui naît d'un habile usage de concepts amphibologiques (comme le terme de construction). Il donne également une vision machiavélienne des stratégies des savants : les actions symboliques que ces derniers mènent pour faire reconnaître leurs fictions sont en même temps des stratégies d'influence et de pouvoir par lesquelles ils servent leur propre grandeur. [...]
[...] Approche La sociologie des sciences prend en compte les composantes sociales de l'activité scientifique. Les composantes sociales désignent des aspects assez différents de la réalité sociale. La société peut être considérée au niveau des : macrostructures : on pense ses rapports directs sur la production des savoirs scientifiques ; microstructures : (tendance dominante) on cherche à penser les caractéristiques d'une communauté plus restreinte (telle la communauté scientifique ou un sous ensemble très restreint de cette communauté la vie d'un laboratoire par exemple, cf. [...]
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