Les hypothèses comportementales :
Pour Rousseau, l'Homme est essentiellement un être autonome et solitaire, autrement dit, il n'y a rien de véritablement social chez l'Homme.
La base du comportement individuel est l'amour de soi c'est à dire le désir de se conserver.
Le seul élément de sociabilité est incarné par le sentiment de pitié.
Pour Rousseau, l'Homme est dénué de raison.
L'erreur de la plupart des moralistes fut toujours de prendre l'Homme pour un être essentiellement raisonnable. Pour Rousseau, l'Homme est libre puisqu'il a la capacité de faire des choix. Une dernière particularité de l'analyse de Rousseau est le caractère perfectible de l'être humain c'est à dire sa capacité à améliorer ses aptitudes
[...] «Que de crimes de guerre, de meurtres, que de misère et d'horreur, n'eurent point épargné au genre humain, celui qui arrachant le pieux ou comblant le fossé, eut crié a ces semblables, gardez-vous d'écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliés que les fruits sont à tous et que la terre n'est à personne». La culture des terres va en effet engendrer un partage et donc la propriété. Lorsque le sol est limité, les uns ne peuvent s'étendre au dépens des autres. Les surnuméraires deviennent pauvres et obligés de recevoir leurs subsistances de la part des riches. La propriété n'a plus de rapport direct avec le travail ni avec les talents naturels. La dérive auto cumulative est alors enclenchée. [...]
[...] La monnaie favorise la dynamique de concentration des richesses. «C'est le premier denier qui est difficile à accumuler, ensuite c'est plus facile. L'argent est la véritable semence de l'argent, c'est le superflu même des riches qui les met en état de dépouillé le pauvre de sont nécessaire.» Les besoins nés de l'opinion. A cette étape, aux besoins de subsistance s'ajoutent des besoins «imaginaires» qui deviennent de véritables besoins à force d'habitude. Ce sont les besoins nés de l'opinion c'est-à-dire les honneurs, la réputation, le rang ainsi que les biens réels qui y sont associés. [...]
[...] La division du travail génère une interdépendance entre les individus ce qui signifie une perte d'autonomie pour l'être humain. Le concept de monnaie. La monnaie est issue de l'étape précédente de l'état de nature. Elle joue alors un rôle de mesure et de mise en rapport des marchandises. A cette première étape, la monnaie est encore centrée sur la reconnaissance par les autres individus du produit fabriqué par chacun. Dans la deuxième étape, la monnaie devient un instrument de comparaison qui a perdu le rapport au produit individuel. [...]
[...] Le fonctionnement économique finit par déterminer la forme politique qui le légitime. L'économie des riches créait sa propre légitimation, acceptée et reconnue par les pauvres en état de dépendance. Ce faux pacte n'est pas le véritable contrat défendu par Rousseau. Ce faux pacte est illégitime parce qu'il a été conclu dans une situation où les agents sont dépendants et qui plus est inégalement dépendant. Le contrat social véritable apparaît comme une situation théorique en rupture avec le faux pacte. Toutefois, on ne sait pas véritablement comment Rousseau envisage le passage de l'un à l'autre. [...]
[...] Pour Rousseau, ceci constitue un processus négatif de détournement de l'identité de l'individu. L'état social Face à l'évolution de l'état de nature, se développe une contestation voire même une guerre universelle. On retrouve donc chez Rousseau la notion d'état de guerre présente chez d'autres auteurs. Cependant, pour Rousseau, cet état de guerre est inégalement nuisible en cela qu'il reste globalement favorable aux riches. Dès lors, un pacte est conclu, mais il s'agit d'un pacte trompeur. Ce faux pacte est à l'origine d'une fausse société. [...]
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