[...] dans un premier temps, l'acceptation de l'autre et de sa différence pose toujours quelques problèmes. Si par le passé il s'agissait d'une réelle incompréhension due au fait que l'on n'envisageait pas que d'autres peuples puissent exister en dehors d'une Europe placée au centre du monde, il apparaît que jusqu'à aujourd'hui la mixité souffre des préjugés et de la peur de l'Autre. Pourtant c'est dans l'Autre que l'on construit son identité, comme le souligne le "omnis determinatio est negatio" de Spinoza.
[...] I. L'omniprésence du racisme comme héritage de l'histoire
A. La France, une grande nation colonisatrice
1. La dynamique coloniale s'est basée sur un postulat d'inégalité entre les peuples et sur l'idée d'une mission pour l'Europe de civiliser le monde. Controverse de Valladolid (J-C Carrière) retrace les interrogations quant à la nature même des hommes rencontrés dans les terres nouvellement découvertes (en l'espèce, le débat porte sur la question : les indiens d'Amérique sont-ils des êtres humains ?).
2. Héritage d'une vision paternaliste du monde empreinte d'un sentiment de supériorité
Prise en charge des peuples colonisés sur un pied d'inégalité. Exemple de l'Algérie où le refus de l'égalité par les colons a finalement conduit à une guerre dont les stigmates se ressentent encore aujourd'hui (cf. cas des Arkis). (...)
[...] L'omniprésence du racisme comme héritage de l'histoire A. La France, une grande nation colonisatrice 1. La dynamique coloniale s'est basée sur un postulat d'inégalité entre les peuples et sur l'idée d'une mission pour l'Europe de civiliser le monde. Controverse de Valladolid Carrière) retrace les interrogations quant à la nature même des hommes rencontrés dans les terres nouvellement découvertes (en l'espèce, le débat porte sur la question : les indiens d'Amérique sont-ils des êtres humains Héritage d'une vision paternaliste du monde empreinte d'un sentiment de supériorité Prise en charge des peuples colonisés sur un pied d'inégalité. [...]
[...] (chat Nouvel Obs septembre 2005). Réponse d'un partisan de la loi, Gilles Karmasyn : "La loi ne fixe pas la réalité. Elle prend acte de la réalité". Cette loi n'entraverait pas la recherche historique tant que l'existence et l'ampleur du génocide ne sont pas niées Dérives victimaires Face à la commémoration, les revendications se multiplient et aboutissent à une sorte de compétition où celui qui détient le plus grand nombre de victimes est gagnant. En France, le génocide juifs est commémoré (de cum, la communauté et memor, le souvenir) et protégé des attaques, mais le débat subsistent autour des questions de la traite des Africains ou encore des véritables chiffres de la guerre d'Algérie, de l'action des peuples colonisés sous le drapeau français pendant les guerres . [...]
[...] Débat autour de la mise en place d'une histoire officielle et dérives victimaires 1. Débats autour de l'histoire Max Gallo : Pour l'historien, il n'est pas admissible que la représentation nationale dicte «l'histoire correcte, celle qui doit être enseignée». Dès que l'Etat tente de légiférer en matière historique il se heurte aux risques de dérives vers la construction d'une histoire officielle. Il légifère pourtant, notamment pour condamner le révisionnisme concernant des points de l'histoire qui n'ont plus à être démontrer. [...]
[...] Un antisémitisme ancré dans la société française La thèse du peuple déicide comme fondement de l'antisémitisme. L'affaire Dreyfus : l'une des crises les plus graves de la IIIe République française tant par ses répercussions politiques que par le trouble moral qu'elle entraîna dans le pays. Affaire d'espionnage devenue politique puis antisémite, nationaliste et religieuse L'omerta vichyssoise C'est pour la première fois en 1973 dans les écrits de Paxton qu'on évoque au grand jour la collaboration française. Sous couvert de reconstruction de l'unité et de la République française, l'Etat avait en effet fait le choix de l'oubli, et l'acceptation de cette mémoire est longue et douloureuse. [...]
[...] Mais repenser la diversité revient à redéfinir l'unité de la nation, et l'Etat a donc un rôle primordial à jouer dans la prise en compte d'un passé pour pouvoir construire un avenir commun, restant ainsi fidèle à la définition qu'avait donné E. Renan de la nation. Dans quelle mesure les enjeux de mémoire contribuent-ils, négativement ou positivement, à la présence du racisme dans la société française et quel rôle doit jouer l'Etat dans ce domaine ? Le racisme restant omniprésent du fait d'une histoire complexe, il est important de connaître l'histoire pour ne pas se condamner à la revivre. [...]
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