Jules Ferry, apprentissage pédagogique, contexte d'immaturité, maître d'école, répartition sociale
C'est une forme de socialisation qui s'est imposé comme la bonne manière de faire, comme la norme à partir de laquelle les autres socialisations vont être jugées. Tout cela se fait dans un rapport de domination.
On peut ainsi associer à la scolarisation des moments et des systèmes particuliers.
Il faut rompre avec l'idée que l'école va de soi, qu'elle a toujours existé. C'est une fausse évidence parce que dans notre société l'école est omniprésente. Le monde que l'on a découvert est celui où les enfants vont à l'école pour apprendre des manières de faire, un futur métier. Pourtant c'est une réalité assez inédite dans la société.
[...] Ce mode scolaire est donc indissociable de la mise en écriture. Le langage devient aussi un mode d'apprentissage que l'on dissocie de la pratique. On dissocie les apprentissages de leurs pratiques. On apprend un savoir par écrit et il existe indépendamment de la pratique. C'est ce que permet l'école avec la mise en écriture. C'est aussi une codification des contenus à enseigner et des manières de transmettre. On remanie, on reprend, on sélectionne dans ses savoirs pour pouvoir les transmettre. [...]
[...] Ce sentiment d'enfance n'a pas toujours existé et n'a rien d'évident. Pourtant il tellement ancien dans les mœurs qu'il nous semble évident. Dans d'autres pays il continu d'être traité comme des mini-adultes. Cela vient de la richesse de notre société. Comme on ne les considérés pas différents, il n'avait pas de sort différent. C'est comme ça qu'ils vont être inclus. C'est un apprentissage global qui se fait : il ne se fait pas en étant conscient, ils se socialisent en participant à la vie des adultes. [...]
[...] C'est la rupture entre deux manières radicalement différentes de socialiser les enfants, de les penser, de les concevoir. La rupture ce joue d'un côté avec le mode de socialisation du Moyen Age, qui est un mode pratique au sens où la socialisation était une socialisation qui regroupait sur le fer, l'action, la pratique. Mais elle s'est vu concurrencé par un autre mode de socialisation le mode scolaire à partir du 17ème siècle, très différent car les enfants n'apprennent plus dans la pratique mais selon des procédures avec un apprentissage pédagogique. [...]
[...] Cela correspond à un pacifisme des mœurs maintenant. Ce qui pousse Elias a appelé les dispositions psychiques des individus : ils vont devoir apprendre à ne plus recourir à leurs pulsions de violence. L'école se lieu où on apprend à obéir : obéir au maître tant qu'il impose un règlement. L'ordre scolaire : règles impersonnelles et autocontraintes. Codification des savoirs et scolarisation des apprentissages. Lors du début des apprentissages on est dans des sociétés qui produisent plus d'écriture avec plus d'alphabétisation. [...]
[...] Le maître d'école, un rôle social nouveau. Ce sont souvent des gens qui sont là pour leur savoir (maitre d'artisanat), pour le transmettre mais pas en rapport avec l'enfance. Le maître, lui, est formé pour cette relation avec l'enfance. C'est une relation à part avec des élèves. Un lieu spécifique : le bâtiment scolaire. C'est une répartition sociale qui se matérialise par les bâtiments scolaires : la socialisation se joue dans un lieu à part du monde des adultes. Le bâtiment et son agencement doivent donner des leçons aux élèves. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture