classe sociale, vision de la culture, Bourdieu, culture omnivore, culture univore
Selon une théorie de Bourdieu, les Hommes sont plus ou moins prédestinés à avoir des goûts culturels en accord avec leur statut social. L'appartenance sociale détermine un style de vie et se remarque alors avec les enfants. Un enfant faisant partie d'une famille de classe dominante aura alors une connaissance plus étendue et moins scolaire qu'un enfant d'une famille dont les revenus sont moindres. C'est en tout cas ce qu'il explique dans son œuvre La Distinction.
R. Peterson s'appuie sur le travail de Bourdieu pour rédiger sa thèse Le passage à des goûts omnivore, Sociologie et Sociétés, 2004, N ° 1, qui s'inscrit dans la même continuité critique.
En effet, selon Peterson, la classe dominante aurait des goûts plus divers et variés que la classe populaire.
[...] Un cadre peut de nos jours plus vraisemblablement écouter de la musique rock que de la musique classique. Si il est aujourd'hui difficile de savoir, compte tenu de la variété grandissante de cultures différentes qu'une personne appartenant à une classe dominante consomme, si le snobisme intellectuel a évolué pour laisser place à de personnes plus ouvertes d'esprits, nous pouvons cependant remarquer que les frontières se sont effectivement déplacées. Il n'est plus seulement question de classes économique mais aussi d'accès à la culture par les médias. [...]
[...] L'appartenance sociale détermine un style de vie et se remarque alors avec les enfants. Un enfant faisant partie d'une famille de classe dominante aura alors une connaissance plus étendue et moins scolaire qu'un enfant d'une famille dont les revenus sont moindres. C'est en tout cas ce qu'il explique dans son œuvre La Distinction. R. Peterson s'appuie sur le travail de Bourdieu pour rédiger sa thèse Le passage à des goûts omnivore, Sociologie et Sociétés N qui s'inscrit dans la même continuité critique. [...]
[...] De plus, il semblerait que les genres culturels des classes dominantes aient évolués et que le rock ou le jazz soient désormais considérés comme des significateurs d'un certain rang social. À l'inverse, nous pouvons déduire que toutes les autres musiques ou pratiques, peu privilégiés par la nouvelle classe dominante, sont à fortiori, les nouvelles cultures dites, populaires, avec toutes les connotations qui s'ensuivent. Le modèle de Bourdieu, bien que critiqué, semble peu à peu se déplacer, en fonction de l'évolution des foules. [...]
[...] Il est difficile dans son analyse de ne pas comprendre qu'il est plus valorisant de faire partie des nobles, de la culture plus légitime que de la culture non légitime. Son point de vue pourrait alors rejoindre la politique de Malraux, ancien ministre de la Culture qui tenait à ce que la culture soit à la portée de tous, tout en oubliant la culture populaire et en ne légitimisant que la culture dites, culturée. Ainsi, comme l'écrit Bernard Lahire dans Distinctions culturelles et lutte de soi contre soi, Hermés à partir de l'instant ou les institutions, oeuvres ou pratiques culturelles sont socialement hiérarchisées, alors s'associer au noble au haut ou au respectable est une bonne manière de se grandir, de s'anoblir, de s'élever ou de se faire respecter D'« avoir le sentiment que l'on est plus heureux, plus intelligent, moins vulgaire, que l'on est dans le bon, dans le beau, ou dans le vrai et que l'on mène une vie plus digne d'être vécue que celle des autres. [...]
[...] Il est aujourd'hui très difficile de rester totalement opaque à toute forme de culture populaire. Le fait que l'ancienne génération se réduise peu à peu au fil des années pourrait expliquer aussi les changements de statistiques que Peterson remarque : Il y avait plus d'omnivores dans la classe sociale dominante en 1992 que en 1982. Cela pourrait nous amener à nous poser plusieurs questions. Les gens les plus éduqués sont ils nécessairement plus ouverts si ils ont des goûts plus variés ? [...]
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